130 livres : Mattias Köping, Le Manufacturier est votre second roman. Pouvez-vous en dire plus sur ce qui vous a amené à l’écriture ? Avez-vous eu une ou plusieurs vies liées à la réalité que vous dépeignez – police, justice, médias, etc. ?
Mattias Köping : Je ne suis pas auteur à plein temps, et je ne compte pas le devenir. C’est une carrière très angoissante que je n’envie pas aux intéressés, même si j’apprécie certains aspects de la vie d’écrivain, notamment les échanges avec les lecteurs. Ma vie et mon métier sont tranquilles, et très éloignés de ce que je décris dans mes romans. Pour moi, l’écriture est une sorte de démangeaison ponctuelle plutôt qu’un plaisir ou un besoin viscéral – je peux passer des semaines ou des mois sans écrire. La recherche m’intéresse tout autant, et j’y consacre beaucoup de temps. J’ai écrit deux ou trois romans il y a bien longtemps, des polars, que j’ai bazardés. Et puis je m’y suis remis treize ans plus tard, avec Les démoniaques. Je ne comptais même pas l’envoyer à un éditeur, c’est mon épouse qui m’en a convaincu, pour éviter des regrets éternels ! Je ne connaissais pas Ring, mais un minimum d’informations m’a convaincu que le ton du roman était celui qu’ils recherchaient. Et ils ont pris le texte...