durée : 01:00:09 - A L'Improviste au festival Densités (24ème édition) : le Trio Manuel Adnot, Tetuzi Akiyama et Yann Joussein - par : Anne Montaron - * A L'Improviste au festival Densités (24ème édition)

Trio : Manuel Adnot et Tetuzi Akiyama (guitares) et Yann Joussein (percussion)

Enregistré le 28 octobre 2017 à Fresnes en Woëvre

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1 / Concert du trio Adnot/Akiyama/Joussein

Nous sommes dans la salle des fêtes de Fresnes en Woëvre ; sur la scène, trois guitares, une acoustique, deux électriques, et un set de batterie.

Manuel Adnot et Tetuzi Akiyama ; ce sont deux générations, deux approches du son de la guitare et deux façons d’utiliser les pédales d’effet. Tetuzi Akiyama ; grande figure de la scène improvisée japonaise, est un habitué du duo de guitares. Il partage la scène régulièrement avec Noël Akchoté et a joué aussi un moment avec Hervé Boghossian.

En face de ces deux guitaristes, le set de percussions de Yann Joussein, musicien très actif au sein du collectif parisien COAX.

Ce trio tout neuf qui n’a pas encore choisi son nom de baptême en est à son troisième concert. Il est né à l’initiative de Manuel Adnot qui nous en raconte la genèse… Avant la naissance de ce trio au Lieu Unique de Nantes (résidence de création), la batteur Yann Joussein avait eu la possibilité de jouer en duo avec le guitariste japonais. Ce musicien au parcours singulier le fascine beaucoup, y compris cette forme de sérénité de grand sage qui saisit à la première rencontre et perdure.

Un proverbe zen (ou apparenté au zen) de Tetuzi Akiyama a accompagné d’ailleurs le quotidien du trio pendant une semaine sur scène et dans la vie.

Ce proverbe c’est :

« Pourquoi est-ce qu’on joue de la musique ?

Il faut tout oublier,

Si tu dois mourir aujourd’hui, es-tu satisfait de ta vie ? »

Avec ses longs cheveux et sa figure de sage, Tetuzi Akiyama imprime de sa forte personnalité la musique du trio. Pour Manuel Adnot, l’originalité du son de Tetuzi Akiyama se trouve dans son caractère lyrique et chantant, et son jeu sur la texture.

Le concert du trio a plongé le public de la salle des fêtes de Densités dans un groove très particulier, proche du rock alternatif ou plutôt du slow core qu’affectionne Tetuzi Akiyama, également amateur de boogie, dans d’autres contextes.

2 / Performance aux Eparges : « Entendez-vous dans les campagnes ? »

« Croquer les fougères. Pour en finir avec le sacré ? »

Première étape d’une résidence de création

Avec Emmanuelle Pellegrini, Laurence Lenhard, Elisabeth Flunger, Emilie Borgo, Stéphane Collin, Jérémy Damian, Céline Larrère et Lee Patterson

Ce même 28 octobre, au petit matin, le public de Densités oubliait l’atmosphère plus confidentielle et protégée du Pôle culturel de Fresne en Woëvre, pour se rendre sur le site des Eparges, lieu incontournable de la grande guerre situé pas très loin de Verdun, à l’invitation d’un collectif d’artistes réuni par Emmanuelle Pellegrini et l’association Vu d’un Œuf.

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Echappée en plein air, sur un lieu de mémoire, le fameux Point X des Eparges.

Le public du festival Densités s’est retrouvé littéralement encerclé par deux groupes de percussionnistes menés par Elisabeth Flunger, alors qu’Emmanuelle Pellegrini disait un texte de Dorgelès et des phrases de soldats disparus par milliers en un printemps pour en « croquant les fougères ». Autour d’Emmanuelle Pellegrini, six percussionnistes, deux danseuses Cécile Larrère et Emilie Borgo, et une autre conteuse spécialiste de l’environnement Laurence Lenhard. »

C’est grâce à Laurence Lenhard et Elisabeth Flunger que nous revivons aujourd’hui les sons de ce moment fort du festival.

Musique en plus :

Lee Patterson et Stéphane Collin

Intranquille

Enregistrée à la Salle des Fêtes de Bonzée (Meuse) - réalisé par : Françoise Cordey