Après un épisode d’anthologie consacré à l’inénarrable PAROLE DE FLIC, cette semaine, Steroids a décidé de retourner braconner sur les terres du polar français psychotronique des années 80 - vivier de plaisirs inépuisables pour les fins gourmets de la cinéphilie que nous sommes - avec cette fois-ci un titre qui mérite largement d’être redécouvert : CROSS, de Philippe Setbon. Si si, souvenez-vous : Michel Sardou en flic paumé qui engage le tueur à gages Roland Giraud pour l’aider à arracher sa famille aux griffes d’une bande de vilains kidnappeurs. Bon OK, vous ne vous en souvenez pas et c’est normal, personne ne se souvient de ce film aujourd’hui quasiment disparu de la circulation.


Pour autant, croyez-nous, il faut revoir CROSS : déjà pour sa distribution totalement improbable dominée (enfin, dominée, c’est un bien grand mot) par un Sardou déminéralisé dont le non-jeu sied parfaitement à son personnage de loser apathique et un Giraud involontairement hilarant en flingueur gominé dont on peine à comprendre les motivations. Ensuite pour son scénario embarrassée par le compagnonnage de deux personnages qu’il ne réussira jamais à légitimer, ni même à faire fructifier. Et enfin pour la réalisation « over the top » d’un Philippe Setbon, qui se démène pour que son film ne ressemble pas à un film français mais qui ne parvient pourtant jamais à dépasser le style visuel d’un clippeur shooté au bon goût des années 80. Si ces arguments ne vous ont pas convaincu, on laisse Stéphane Moïssakis et Arnaud Bordas, nos deux aventuriers de l’impossible, vous expliquer pourquoi CROSS est un film essentiel, et même nécessaire.



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