Accident vasculaire cérébral : un terme qui fait peur, lorsque l'on sait qu'une personne sur cinq connaitra un AVC au cours de sa vie. Cette grave attaque qui survient soudainement trouve son origine dans la baisse subite d'oxygénation du cerveau, due à l'obstruction ou à la rupture d'un vaisseau sanguin. Elle laisse des séquelles conséquentes, puisque l'AVC est la première cause de handicap chez l'adulte en France.


Les zones touchées par l'attaque varient d'une personne à l'autre. Certains malades éprouvent des difficultés motrices, d'autres des troubles du langage ou de la communication, d'autres encore des problèmes de mémoire. Souvent, c'est un mélange de symptômes qui rend la vie beaucoup plus difficile aux survivants d'un AVC.


Heureusement, la plasticité cérébrale permet de récupérer des facultés, à condition que le traitement soit rapidement mis en place. Parmi les nouvelles techniques efficaces, la réalité virtuelle gagne du terrain.


Les atouts de la réalité virtuelle pour récupérer d'un AVC


La motivation du patient est un point clé dans le processus de guérison de l'AVC. La réalité virtuelle, par son côté ludique, est volontiers suivie par celles et ceux qui s'y essaient.


Avec la réalité virtuelle, il est possible de travailler sur de nombreux domaines. Par exemple, une personne qui doit récupérer sa capacité de marche pourra se retrouver en situation de promenade dans la forêt, une expérience plus satisfaisante que celle de marcher sur un tapis roulant classique. Si la confusion mentale rend la tâche des courses difficile, le patient pourra s'exercer à faire ses emplettes dans un magasin virtuel afin de se réapproprier les codes de cette démarche.


L'avis des professionnels sur la réalité virtuelle


Dans un article de février 2021 publié par la revue belge Louvain Médical, les kinésithérapeutes et ergothérapeutes ayant testé la réalité virtuelle dans le cadre d'une rééducation neurologique retiennent trois éléments clés. La réalité virtuelle fournit des retours en temps réel, un point fort pour adapter la pratique à chaque patient et à chaque partie du corps. Elle favorise le recours au membre précis qui a perdu de ses facultés. Enfin, elle permet la mise en œuvre de différents exercices ciblés.


Comme l'indique le Professeur Schnitzler, responsable d'une unité de réadaptation à Paris, la réalité virtuelle n'est pas magique, mais elle fournit une solution supplémentaire à tout l'arsenal de techniques pour la récupération après un AVC. Elle devrait d'ailleurs largement se diversifier et se répandre dans les structures de réadaptation grâce à son faible coût, environ 300 euros pour un casque d'immersion basique.



Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.