Depuis plusieurs années, les publicités pour les laits infantiles 1er âge sont interdites en France et dans d'autres pays. Mais pourquoi cette interdiction a-t-elle été mise en place ? Existe-il un risque pour la santé des nourrissons qui consomment ce type de lait ? Décryptons ensemble les raisons qui expliquent pourquoi les fabricants de lait infantile premier âge ne peuvent plus diffuser de publicité au sujet de leurs produits.

Le lait maternisé n’est pas similaire au lait maternel

Il faut savoir que, comme le stipule l’OMS, le meilleur aliment pour un nourrisson est le lait de sa propre mère. Les préparations de lait maternisées commercialisées n’égalent de loin pas la qualité du lait maternel, dont la composition s’adapte au jour le jour aux besoins du bébé.

D’autre part, le lait maternel contient des bactéries bénéfiques au système immunitaire de l’enfant, ainsi que des anticorps et des nutriments dans des quantités précisément conformes aux besoins du nourrisson. Le lait maternisé constitue un aliment de qualité moindre, qui ne devrait donc pas être promulgué. Il est trop riche en sels minéraux, et contient des protéines en excès par rapport au lait humain. Il faut aussi noter que l’utilisation de lait infantile chez les nourrissons de moins de 6 mois expose ces derniers à des risques d’inconfort digestif et d’allergie aux protéines de lait de vache.

L’interdiction des publicités pour les laits 1er âge permet donc d’éviter toute confusion dans l’esprit des parents. Le lait maternel reste l’aliment le plus adapté au bébé.

Le Gouvernement souhaite promouvoir l’allaitement maternel

La publicité présente l’inconvénient majeur d’exercer une pression, consciente ou non, sur les mères et les pères. Elle pourrait laisser entendre que le lait maternisé est plus sûr, plus pratique pour nourrir son bébé. Le Gouvernement français souhaite au contraire mettre en avant tous les bénéfices liés à l’allaitement tels que la réduction des risques pour bébé de contracter une infection, ou l’amélioration de ses capacités cognitives par rapport à un bébé nourri au lait artificiel. L’interdiction des publicités va donc dans ce sens.

En éliminant tout panneau ou tout clip publicitaire relatif au lait 1er âge, la France veut éviter la présence de biais dans le choix d’allaiter ou non de la mère. Si celle-ci décide de donner du lait maternisé à son enfant, ce doit être une décision personnelle et non une résultante de la pression publicitaire.

Quelles sont les alternatives au lait 1er âge pour un nourrisson ?

Qu’il s’agisse d’un choix ou d’une contrainte, en cas d’hospitalisation d’un bébé prématuré par exemple, environ un tiers des mères qui accouchent en France n’allaitent pas leur enfant à la naissance. Cela ne signifie pas forcément que le nourrisson boit du lait 1er âge. Il existe d’autres possibilités, comme celle de tirer son lait et de le donner au biberon ou à la seringue, ou bien de donner du lait issu d’un lactarium à son bébé. L’enfant profite alors de tous les bienfaits du lait maternel même s’il ne peut pas téter.



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