Lors d'une intervention chirurgicale, un organe ou un kyste peuvent être prélevés. Dans certains cas, même, l'opération consiste à amputer un membre. Les quelque 6,5 millions d'opérations pratiquées chaque année généreraient ainsi près de 170.000 tonnes de restes chirurgicaux. On peut se demander ce qu'ils deviennent.


En principe, les restes chirurgicaux sont incinérés


Ces "déchets" d'un genre particulier sont classés dans la catégorie des "pièces anatomiques d'origine humaine". En tant que tels, ils ne sont pas mélangés aux autres et sont traités à part.


En règle générale, ces restes sont incinérés. Ils peuvent l'être dans les hôpitaux qui sont équipés pour cela. Sinon, ils sont conservés, dans des conditions spécifiques et sur une durée maximale de huit jours, dans des endroits réfrigérés.


Au terme de cette période, ils sont ensuite transférés dans des crématoriums, où ils sont brûlés.


Mais il y a des exceptions


En effet, tous les restes humains ne sont pas nécessairement incinérés. En effet, des tissus ou des cellules d'origine humaine sont conservés dans des plateformes de ressources biologiques, appelées aussi biobanques.


Les scientifiques peuvent les utiliser pour faire des recherches, afin d'améliorer les connaissances sur certaines maladies. L'utilisation de ces prélèvements humains est conditionnée au consentement des personnes concernées. Il s'agit d'un consentement "libre et éclairé", selon la formule consacrée.


Par ailleurs, les patients doivent être informés de la manière dont ces échantillons biologiques sont enregistrés, conservés et utilisés. Bien entendu, ces restes humains ne peuvent faire l'objet d'aucun commerce. De ce fait, ils ne peuvent être ni achetés ni vendus.


Certains se demandent cependant si ce principe éthique est toujours respecté, notamment quand des laboratoires privés utilisent ces échantillons biologiques.


L'incinération des restes chirurgicaux souffre une autre exception. Elle concerne les fœtus morts de plus de 15 semaines. S'ils le souhaitent, en effet, les parents peuvent les récupérer. Si ce n'est pas le cas, les hôpitaux ou les cliniques ont la possibilité, s'ils en décident ainsi, de les incinérer à part.


En principe, la plus grande confidentialité, sur l'utilisation et le devenir des prélèvements humains, est assurée aux patients.


Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.



Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.