Cinéaste depuis plus de quinze ans, Alice Diop ne s'était jusqu'à présent jamais aventurée dans le domaine de la fiction. Aiguisant son regard par l'intermédiaire de documentaires, elle avait notamment questionné la vision portée par de jeunes hommes de banlieue sur l'amour et les femmes dans le très beaux « Vers la tendresse » en 2016. 


Avec le brillant « Nous », sorti en 2021, la réalisatrice nous proposait un voyage le long de la ligne du RER B, allant à la rencontre de ses habitants, d'un mécanicien Malien en passant par une infirmières visitant ses patients ou des fidèles commémorant la mort de Louis XVI. Par ce geste, elle interrogeait la possibilité de retrouver un monde commun dans ce dédale de singularités - et déjà, pointait le spectre de son enfance qu'elle évoquait par le biais des films de famille. 


Avec Saint Omer, Alice Diop semble faire le chemin inverse pour arriver à la même destination universelle. Troquant le périple et l'errance pour le quasi huis clos, elle ausculte un fait divers à travers le prisme de deux personnages principaux. Personnages que beaucoup de choses rassemblent mais qui, par leurs différences et par le regard porté par l'une sur l'autre, permettront aux spectateurs que nous sommes de rendre sa complexité à celle qui a commis un infanticide.

Retour pour un bref moment sur un film qui a marqué le duo de Conversations Secrètes.  


Suivez nous sur Twitter">Twitter / Inst">Inst agram">agram / Facebo">Facebo ok">ok / Youtu">Youtu be">be  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.