Très attendue en raison de sa distribution prestigieuse (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, etc.) et de son duo auteur/réalisateur très expérimenté (David E. Kelley/Jean-Marc Vallée), Big Little Lies n'a pas déçu. Cette mini-série de sept épisodes, diffusée sur HBO du 19 février au 2 avril, aborde avec style et raffinement des sujets aussi sensibles que l'éducation, le viol ou la violence conjugale. Retour sur une œuvre d'une profondeur abyssale.



David E. Kelley vient une nouvelle fois de prouver qu’il était un touche-à-tout. Passé par la série judiciaire, médicale, scolaire, ou encore la sitcom, il a en outre démontré avec Ally McBeal son habileté à dessiner des femmes hautes en couleurs sans être superficielles pour autant. En collaboration avec le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club), il signe ici une chronique faussement mondaine partant sciemment de la posture actoriale pour se glisser peu à peu sous les pores de la peau de ses héroïnes, lesquelles en viennent, malgré l’opulence de leur cadre de vie (l’enclave ensoleillée de Monterey, en Californie), à révéler des failles insoupçonnées.



Avec Jeoffroy Vincent (Baxter Club), nous revenons sur les principaux thèmes abordés par la série (en premier lieu l’éducation et la place que tiennent les enfants dans la vie de leurs parents), sur l’appétence de son diffuseur pour le format particulier de la mini-série, sur les performances de ses actrices vedettes et, selon une approche plus esthétique, sur ses effets de style, sa musicalité et son dénouement par fragmentation. Nous en profitons pour analyser quelques-unes de ses séquences-clés, symptomatiques de sa volonté de fusionner le fond et la forme sans sombrer dans l’artificialité.



Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Big Little Lies. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la mini-série intégralement avant de l’écouter.