À l’occasion de leur exposition “Zones” pour le Brussels Photo Festival et d’une rencontre organisée avec le public, Pauline Vanden Neste, Tom Lyon et Nordine Saïdi invitent Véronique Clette Gakuba et Téo Becher autour d’une table. Ensemble ils discutent de leur projet documentaire autour de la zone du canal commencé en 2020, ils  explorent aussi leurs différents points de vue à propos de la notion d’auteur en photographie, la collaboration au sein de projets documentaires, et l’intersection entre pratiques artistiques et militantes. 

Au cours de la discussion, chaque participant.e bascule entre expériences, observations, analyse et tentatives d’hypothèses. 

Pauline Vanden Neste et Tom Lyon est un duo de photographe actif depuis 2020. Ils travaillent ensemble autour de la zone du canal, ses transformations et les luttes d’espaces qui y ont lieu. À travers la photo et d’autres médias iels interrogent ce lieu en mutation et construisent un récit qui interroge et remet en question les discours dominants à propos des fameuses “redynamisations” de certains quartiers.

En 2023 iels rencontrent Nordine Saïdi habitant et militant antiraciste d’Anderlecht.

Progressivement et au fur et à mesure de leurs rencontres, Nordine Saïdi prend une place de plus en plus importante dans le projet en tant que narrateur et auteur.

Véronique Clette-Gakuba est chercheuse en sociologie à l'Université Libre de Bruxelles.
Elle est titulaire du cours Arts visuels de l'Afrique et de ses diasporas à l'ULB. Ses recherches portent sur les liens entre négrophobie, art et culture et sur les résistances noires se jouant dans les entremêlements entre recherche, créations artistiques et engagements politiques.
En juin 2023, Véronique Clette-Gakuba a soutenu sa thèse de doctorat à l'ULB intitulée : « Epreuves de colonialité dans l'art et la culture. Faire exister un monde noir à Bruxelles » (à paraître aux Éditions Météores en septembre 2025).

Téo becher est né en France et vit aujourd'hui à Bruxelles. Son travail photographique se concentre sur la relation complexe entre la nature et la culture.
Ses photographies suggèrent la trace de l'intervention humaine dans différents environnements, transformés selon les besoins de l'homme. Il est également membre fondateur du collectif “La Nombreuse”.

Une discussion enregistrée en public grâce au matériel de radio panik :) et le soutient technique et humain de la collective Tuba avec Laure Merlo-Kabous à l'enregistrement et la modération.  

La collective Tuba  approche le médium radio comme outil d'amplification et d'organisation politique. Elle glisse ses micros en support de questionnements et de paroles à archiver pour garder traces des luttes et de leurs épaisseurs.