Dans cet épisode un peu plus technique que d’habitude, j’ai eu le plaisir de discuter avec Geoffroy Bragadir le co-fondateur du Fonds d’Investissement le plus hot de 2018, qui me raconte son parcours depuis qu’il a quitté son école de commerce jusqu’à devenir le brillant investisseur qu’il est aujourd’hui.


“Je suis passé du côté obscur de la force, la finance !”


Geoffroy commence sa carrière en tant que consultant chez Mercer Management, un cabinet de stratégie anglo-saxon. C’est là qu’il s'initie au marché, aux chiffres et à la rigueur en côtoyant des clients d’un certain niveau.


En 1998, c’est la libération du marché des Télécoms et sa tombe bien pour Geoffroy qui lance sa toute première boîte de comparaison de services pour les PME.


“ J’ai accumulé beaucoups d’erreurs dans ma première boîte et ça n’a pas marché, mais ça m’a permis d’apprendre”


En 2000, il démissionne de son job pour monter sa 2eme boîte qui s’appelle alors Panoranet avec un fonds d’amorçage de 4.5 millions (0.7 m€) de francs puis fait sa première levée de fonds de 10 millions de francs peu de temps après (1.5m€).


Panoranet s'agrandit en choisissant d’investir dans la techno plutôt que dans la pub en se branchant en “marque blanche” sur les sites qui dépensent de l’argent en pub.


La boîte devient rentable en 3 ans grâce aux précieux conseils de  Guillaume Pano, consultant chez FCBnet brand.


Geoffroy explique son approche du LBO et comment ça lui a permis de se faire racheter sa boîte après que son premier investisseur ait décidé de partir au bout de 5 ans:


  • Trouver une banque d’affaire
  • Trouver un acheteur potentiel
  • Faire croire qu’ils font un LBO pour accélérer la vente
  • Décider de se racheter soit-même


→ Ca ne se déroule pas comme sur le papier


En février 2008 le groupe de fait racheter entièrement par Covea, le groupe d’assurance mutualiste. Panoranet devient alors Empruntis.com qui existe toujours et n’a encore jamais perdu d’argent.



“Je décris souvent mes aventures d’entrepreneur comme des successions de coups de chance.”



Cette aventure lui a permis d’apprendre les bases du métier et notamment :


  • Etre conscient de la réalité souvent cachée de l'entrepreneuriat : fatigue, solitude, etc.


  • Faire attention à sa santé et à l’équilibre de sa vie en s’appuyant sur le soutien de ses proches.


  • Bien préparer un pacte précis et clair “un peu comme un contrat de mariage” avant de s’associer pour pouvoir rebondir facilement en cas de désalignement d'intérêts.


  • Savoir réinvestir les parts d’un fondateur en cas de départ pour arriver à en faire un avantage pour la boîte.


Il nous parle également de ses convictions dont le rôle de la chance dans chaque aventure entrepreneuriale ainsi que du “Gène de l’entrepreneur”.


“Je suis un fervent croyant du fait qu’il y a un gène de l’entrepreneur.  !je ne sais pas comment il se transmet ou il s’attrape mais il y’a des gens qui sont fait pour ça et des gens qui ne le sont pas”.


A la suite de cette expérience en tant qu’entrepreneur, Geoffroy se tourne vers l’investissement. Il se rapproche du fonds de capital risque Aurinvest et propose d’investir et de participer en tant que souscripteur d’un fond pour monter Aurinvest Capital 3. Il y développe son apprentissage d’investisseur.


“Quand on fait de l’investissement en amorçage (“early stage”) relativement tôt, il faut soit avoir une approche plutôt statistique soit être capable de suivre les sociétés dans lesquelles on investit pendant longtemps.”

Geoffroy nous parle aussi des investissements qui l’ont le plus marqué parmis ses 10 premiers et de ce qu’il en retient :


  • Les projets des copains - Mettre des tickets de 10 à 20 mille euro → pas digne d’un investisseur et pas bon pour l’entrepreneur.
  • Attendre d’avoir le déclic pour bien investir une grosse somme dans un projet qui dans lequel on croit.
  • S’autoriser à faire des pertes pendant 2 ou 3 ans.



“Tous les managers doivent savoir déléguer et réussir à devenir inutiles”


Au bout de cet apprentissage, Geoffroy décide de lancer sa 3eme et dernière boîte avec son partenaire de toujours Nicolas Cellier. Tous deux créent le fonds Ring Capital qui se positionne sur un segment postérieur aux fonds Early stage des VC.

Il nous parle des avantages et des risques de ce positionnement relativement dé-risqué.



Comment faire pour éviter d’investir dans une vieille techno ?

Qu’est-ce que la Dry powder ?

Qu’est ce qu’un fonds de cash out ?

Qu’est ce que la chasse à la licorne ?


Dans cet épisode, Geoffroy nous livre toutes les réponses à ces questions plutôt techniques ainsi que ses précieux conseils pour tous ceux qui désirent en apprendre davantage sur cet univers passionnant.


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