Mehdi Khemiri est le fondateur et ex PDG de TOPNET, le tout premier fournisseur d’internet en Tunisie.

C’est le co-fondateur de Petit Bambou, Benjamin Blasco, qui m’en a parlé pour la première fois : le “Xavier Niel Tunisien”. Comment ne pas avoir envie de le rencontrer!


Enfant de la classe moyenne Tunisoise, rien ne prédestinait Mehdi à suivre le brillant parcours qu’il me raconte dans les moindres détails.


Parmi les plus forcenés de toute une génération, Mehdi est un battant. Il a réussi, à force de travail et d’acharnement, à gravir les échelons un à un pour atteindre ses objectifs des plus ambitieux :

  • qualification parmi les 50 élèves les plus brillants de son âge pour se faire financer sa scolarité en France.
  • Lycée Hoche à Versailles (Math SUP Math SPE)
  • admission à l'Ecole Polytechnique
  • gain d’un un appel d’offres pour lancer un FAI
  • se hisser à 50% du marché Tunisien de l’accès Internet
  • revendre sa boîte à Tunisie Telecom


Rien que ça.


Dans cet épisode de Génération Do It Yourself, Mehdi Khemiri me raconte son parcours, sa scolarité, ses débuts dans la Silicon Valley et tout ce qui le motive pour être le brillant entrepreneur qu’il est devenu.


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“Je rêvais de faire les grandes écoles françaises, et mes parents n’avaient pas les moyens de m'offrir ce rêve”


Encore enfant, ses profs découvrent que Mehdi a un don pour les maths. Ils font des paris sur lui et lui font passer des concours pour les grands qu’il réussit sans problème.


C’est comme ça qu’il se retrouve très vite dans l'établissement le plus élitiste du pays, le “lycée pilote” où il passe son bac avec pour seul but, se hisser parmi les 50 premiers bacheliers pour obtenir la bourse allouée par l’état.


Il a 18 ans, c’est la première fois qu’il quitte la Tunisie et il arrive au Lycée Hoche à Versailles pour y intégrer l'une des meilleures math sup de France.


“J’ai pris le RER et j’ai demandé le chemin vers le lycée Hoche, je me retrouve devant le château de Versailles à essayer d’entrer avec mes valises.”


Il bosse comme un malade avec un rythme de 14h de travail par jour pour défendre son rang et se faire accepter à “l’X” : la prestigieuse école Polytechnique.


Quand il en sort en 1998, on est en plein boom internet. C'est l'époque du lancement de Google, l'explosion de Yahoo et la Silicon Valley est en pleine effervescence. C’est là choisit de déposer ses valises pour effectuer son stage de fin d'études en temps que développeur soft chez Easy Login ( rachetée plus tard par 721 Solution).


Mehdi nous explique comment il a vécu l’explosion de “la Bulle Internet”, des entreprises qui se crashent à la pelle et de la violence d’un licenciement dans la Valley.


“Je devais faire un choix, je ne pouvais pas rester à cause de la crise et je ne voulais pas retourner en France pour être embauché dans une grosse boîte.”


Loin de la crise, le marché Tunisien est alors en pleine ascension avec une économie naissante et un terrain presque vierge, propice au développement. Il se documente et tombe sur un appel d’offre pour lancer un opérateur Internet. Mehdi a alors à peine 25 ans, il n’a jamais été employé, il présente son CV et quelques propositions techniques.


Il remporte l’appel d’offres alors qu’il l’avait presque oublié, et décide de s’embarquer dans l’aventure en finançant le projet avec ses maigres économies et celles de sa famille.


“ Je gardais la possibilité d'échouer et de retourner en France. Je n’avais pas d’engagements, rien à perdre, ma seule crainte c'était de finir seul dans une TPE “


Mehdi me raconte tout, depuis la préparation du lancement de Topnet jusqu’à sa revente 10 ans plus tard en passant par ses premiers chiffres, ses records, ses galères et comment il s’en sort.


Alors qu'il est fraîchement diplômé, c'est avec les moyens du bord qu'il se lance dans l'aventure :

1- Acheter tous les best sellers des métiers de l’entreprise à la Fnac pour passer des mois à apprendre des expériences des autres.

2 - Ne recruter que des juniors par faute de moyens.

3- Garder obstinément en tête les fondamentaux de son prof de création d’entreprise sur les trois raisons principales des échecs d’entreprise :

  • les désaccord entre associés
  • une croissance trop rapide qui crée des problèmes d’organisation, de finances et de RH
  • l'attention particulière à garder sur la trésorerie


En septembre 2001, il lance TOP NET, qui deviendra très vite le FAI (Fournisseur d’Accès à Internet) numéro 1 en Tunisie.

Il se concentre sur son taux de croissance, en appliquant sa passion des maths pour faire littéralement exploser son business, et le hisser à plus de 50% de parts de marché.


“Il y a beaucoup de maths derrière un service client. De la planification, de l’analyse de données, des améliorations de process, de la gestion de ressources.”


La suite dans l'épisode 48 de #GDIY :)