Travailler dans des égouts, vendre une société après presque 20 ans de travail, empocher 45 millions d’euros, tout perdre et se retrouver endetté en moins de deux ans. Tout recommencer de zéro pour tout revendre 10 ans après avec l’un des plus beaux “exit” de la tech française.


Telle est la vie complètement irréelle du fondateur de Meetic et de iFrance, résumée en 2 phrases. Si vous voulez en savoir un peu plus, je vous propose un podcast de 85 minutes, vous allez voir ça passe très vite !


Je suis ravi de recevoir Marc Simoncini, le visionnaire qui a fait partie de cette communauté restreinte de personnes qui ont eu 15 ans d’avance sur Internet grâce au minitel.


“Mon premier job a été de creuser un égout… et le seul patron que j’ai jamais eu est Edmond Chaboche, le fondateur de la première startup du monde.”


Grâce à son expérience du minitel, Marc a eu l’intuition qu’un jour les gens regarderaient davantage la pub sur internet qu’à la télé. Il a aussitôt investi tout ce qu’il avait gagné dans ses années minitel dans la création de “iFrance” l’un des premiers sites de communauté francophone au monde. Un projet dont, malgré la réussite fulgurante, il ressort bredouille.


“La chance que j’avais, c’est que je n’avais plus le choix, je devais repartir avec rien… Perdre tout ce que j’avais a été la meilleure chose qui me soit arrivée “


Il me raconte comment il a ré-investi tout ce qu’il avait dans la création de l’incontournable Meetic, l’un des premiers sites de rencontres français payants.


“Je ne savais pas trop quoi faire, donc j’ai recréé une boîte.”


Du financement au lancement, en passant par la stratégie qu’il met en place pour convaincre sa cible, de son déploiement  pour se hisser à la première place à l'échelle mondiale à côté de l’américain Match.com… il me raconte absolument tout. Et même si certains coups réalisés après son entrée en bourse lui ont valu le titre de “Most hated european CEO” sur le marché, il a le mérite d’avoir été courageux.


“Dans la vie, les places, elle ne se donnent pas, ELLES SE PRENNENT ! Si tu veux un truc, demande-le : le “non” tu l’as déjà, tu ne risques rien à demander un “oui”! “


Sachant qu’avant tout ça, il avait déjà créé et planté CTB, boîte de communication télématique, on aurait pu penser qu’il en aurait assez. Mais ce serait mal le connaître : après la vente de Meetic, il réinvestit absolument tout dans la création de Jaina Capital, un fonds d’investissement.

Largement assez de gros projets pour un seul homme ? En parallèle, Marc crée :


Et publie même quelques livres dont :


“Il y a autant de travail et d'échec quand on écrit un livre que quand on monte une boîte.”


Pour lui, il y a 2 qualités essentielles pour être entrepreneur

  • La résilience
  • La forte capacité d'attraction - investisseurs, clients, talents


“Je ne suis pas un très bon programmeur, j’ai trop d’idées, je vais trop vite, je pars dans tous les sens, je ne suis pas concentré, pas efficace et pas organisé… mais le fait d’accepter que je n'étais pas le meilleur partout m’a fait mûrir plus vite”



Quand le passionné d’art et de littérature qu’il est recommande quelques lectures, ça donne :



En bonus, voici les extraits coups de coeur de son livre:


“1997: me voici à nouveau sur la paille. Il me reste ma société mais sans plus aucun contrat ni client. François fond en larmes, il n’en peut plus d’avoir un boss comme moi mais je n’ai plus que lui, il le sait, et il reste. Laurence aussi encaisse le coup, elle sait que nous pourrions avoir à déménager, je le lui annonce la veille de Noël. Elle me rassure, me réconforte et me promet : « Même si on vivait dans une caravane je resterais avec toi. » C’est dans la poussière levée des tempêtes que naissent les anges. “



“Bizarrement, l’afflux soudain d’argent me file un drôle de coup sur la tête. Je plonge à la verticale, direction la dépression. Une vraie, une grise, une glauque, celle qui coupe l’envie de se lever le matin, qui enfle dans le ventre, qui coupe les mots et que même les sourires ne parviennent plus à masquer aux inconnus. J’ai trente-huit ans et je peux déjà partir à la retraite. Je n’ai plus ni projets, ni envies. Pour la première fois de ma vie, je suis en avance et je débute ma middle age crisis.”



“Je sais que c’est une option intelligente mais je connais aussi la blaguounette sur les fusions (les JV ou joint venture) : le loup dit au cochon, « t’es d’accord pour créer une JV ? » Le cochon répond « Ok ! » et le loup dit : « Parfait, j’apporte le pain, tu apportes le jambon.”




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