Les débats récents auxquels nous avons assisté nous confirment que, même chez les libéraux, on n’a pas encore intégré la théorie monétaire de la conjoncture.
Or, celle-ci est la seule qui puisse expliquer des erreurs systématiques et irrémédiables de prévision auxquelles nous avons assisté.
Elle les rend même inévitables : comment un financier pourrait-il, face à la concurrence, résister à la pression pour tirer parti de taux d’intérêt artificiellement bas, ou de hausses de prix dont il sait pourtant qu’elles seront suivies d’une baisse brutale ?
L’hypothèse suivant laquelle les gestionnaires financiers et les Irresponsables institutionnels sont mal formés est donc confirmée.
Etre un économiste autrichien sur les marchés est moins difficile que dans le monopole communiste de l’enseignement, mais c’est difficile quand même.
L’ignorance actuelle est le produit du pseudo-expérimentalisme, qui lui-même prend deux formes :
- le raisonnement en termes macroéconomique (ou plus généralement statistiques), qui n’a pas de rapport avec l’action humaine et un rapport seulement indirect avec le système de prix.
Or, pour raisonner sur la conjoncture, c’est ce système des prix qu’il faut juger.
- La formalisation en termes mathématiques (et plus généralement infra-déterministes) qui méconnaît les lois de la causalité sociale pour traiter les évolutions de prix comme des phénomènes aléatoires, soumis à une incertitude déterministe –ce qui conduit à méconnaître certains risques systématiques.

Enregistrement de qualité sonore très moyenne au début.

Références :

Georges Lane :

La crise financière est d’abord une réalisation de la crise scientifique.
La conjoncture, alibi du dirigisme.
Le capitalisme, son propre ennemi ?
Le seul débat politique : (ultra)libéral ou (infra)déterministe

Friedrich Hayek :

La falsification de la science

George Selgin :

“La Théorie de la Banque libre”

Autres enregistrements :

le pseudo-expérimentalisme
La banque libre