Le mensonge le plus courant à propos des violences arbitraires qui imposent le prétendu “service public” est aussi le plus facile à démonter, c’est celui comme quoi celles-ci seraient une expression de la “démocratie”.
Sous-tend cette imposture le mensonge premier du discours “citoyen”, qui consisteà prétendre,en dépit de l’évidence (mais il suffit de n’être jamais démenti) que le citoyen aurait plus de pouvoir en tant qu’électeur qu’en tant que vulgaire consommateur. La vérité est évidemment inverse, le marché libre étant un million de fois plus démocratique que n’importe quel simulacre de “représentation”.
Un mensonge secondaire est que le prétendu “service public” serait “égalitaire” alors que, par nature il n’est là que pour instituer des castes de privilégiés, sous le masque d’ersatz seulement singés sur les pratiques normales, privées et concurrentielles : c’est donc une imposture.
Enfin, le prétendu “service public” est contraire à la démocratie parce qu’il est par intention et par nature nature un instrument de censure: par intention parce que la violence du monopole et de l’impôt, qui le définissent, traduisent une volonté de l’empêcher de s’exprimer, comme l’illustre le monopole communiste de l’enseignement. Par nature parce que l’existence d’une “fonction publique” habituée à voler les autres et à se soustraire au contrôle du peuple est en soi un bouillon de culture idéologique.

Roland Drago : L’apparition de la notion de service public
François Lefort : Le prétendu “service public”
Liberpédia : L’Illusion fiscale