Les sacrifices humains, attestés par des sources bibliographiques et archéologiques, étaient pratiqués par les Aztèques, mais aussi par la plupart des autres peuples précolombiens.


C'était un usage fort ancien, puisque la civilisation olmèque, qui s'est étendue sur une partie du Mexique de 2.500 à 500 ans avant notre ère, connaissait déjà ces sacrifices.


Les personnes sacrifiées étaient surtout des esclaves ou des prisonniers de guerre. Les lieux réservés aux sacrifices étaient variés, même s'ils avaient souvent lieu au sommet d'une pyramide.


Les prêtres chargés du sacrifice extrayaient souvent le cœur du supplicié, mais, en fait, les techniques d'exécution étaient très diverses.


Les historiens expliquent cet usage sanguinaire de plusieurs façons. L'explication religieuse est la plus répandue. Elle se rattache d'abord à ce que les spécialistes appellent la légende des soleils.


Chaque soleil est ici associé à un monde. Ainsi, les dieux auraient créé plusieurs "soleils", donc plusieurs mondes, qu'ils auraient détruits les uns après les autres. Les Aztèques pensaient que, pour préserver le dernier "soleil", donc le monde dans lequel ils vivaient, il fallait apaiser les dieux avec le sang des victimes immolées.


Pour certains auteurs, d'ailleurs, ces dieux se nourriraient de sang humain, permettant dès lors au soleil de continuer sa course dans le ciel. D'une manière générale, le sang humain est considéré comme un fluide vital, ou une énergie fondamentale, nécessaires à l'équilibre du cosmos.


Mais il existe d'autres théories pour expliquer ces sacrifices humains. Certains historiens les voient comme une méthode de gouvernement, imposant la terreur aux populations révoltées et servant d'avertissement à ceux qui voudraient secouer le joug des autorités.


À cet égard, la répression de certaines séditions se traduisait parfois par le sacrifice collectif de très nombreuses victimes. Pour d'autres historiens, le sacrifice humain serait une manière de réguler une population devenue trop nombreuse.


Il ne faut pas oublier non plus que ce sacrifice pouvait être vu comme une sorte de consécration sociale. En effet, le destin post mortem du guerrier sacrifié était enviable et sa famille était honorée.



Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.