Durant son règne, Napoléon fut victime de plusieurs tentatives d'assassinat ou de coups d'État. C'est ainsi qu'en 1812, le général Malet essaya de renverser l'Empereur.


Napoléon donné pour mort


Issu d'une famille noble de Franche-Comté, Claude-François de Malet accueille avec enthousiasme la Révolution française et sert un temps dans les armées révolutionnaires, jusqu'à devenir général de brigade en 1799.


Mais l'avènement de Napoléon heurte ses convictions républicaines. Conspirateur né, il trame, sans succès, deux complots contre l'empereur. Elles lui valent la prison, puis l'internement dans une maison médicale.


Le 23 octobre 1812, il récidive et fomente un coup d'État. Profitant de l'absence de Napoléon qui, en guerre contre la Russie, se trouve à Moscou, Malet se présente en uniforme au commandant d'une cohorte de la Garde nationale.


Il lui tend un faux décret du Sénat, qui affirme que l'Empereur est mort et que l'Empire est renversé. Impressionné, le militaire se met à son service. De toute façon, compte tenu de la lenteur des communications, il ne peut pas vérifier l'information.


Les soldats occupent certains points névralgiques de la capitale, tandis que des complices de Malet, libérés de prison, arrêtent des membres du gouvernement, comme le ministre de la Police.


L'échec du coup d'État


Jusque ici, le général Malet a surtout eu affaire à des subalternes, qui n'osent discuter les ordres d'un officier supérieur ni remettre en doute les décisions du Sénat.


Mais les choses se gâtent quand Malet essaie de convaincre le général Hulin, qui commande la place militaire de Paris, de donner son concours au coup d'État. L'officier se montre méfiant et demande à voir le décret du Sénat.


Sentant la réticence d'Hulin, Malet s'affole et tire soudain sur lui, le blessant à la mâchoire. De son côté, le général Doucet, chef d'état-major de la 1ère région militaire, a connaissance d'une lettre écrite par Napoléon après le 7 octobre, date à laquelle il aurait trouvé la mort d'après Malet.


Le complot est donc éventé de toutes parts. Malet et ses complices sont arrêtés. Condamnés à mort par le tribunal militaire, Malet et deux de ses comparses sont fusillés le 29 octobre 1812.


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