La contraception désigne l'ensemble des moyens employés pour provoquer une infécondité temporaire chez la femme ou chez l'homme, c'est-à-dire les différentes méthodes qui ont pour but d'éviter une grossesse. Nous connaissons davantage la contraception féminine avec la pilule ou le stérilet par exemple mais il faut savoir que des moyens de contraception masculine existe bel et bien ! Notons d’abord l’usage du préservatif ou le retrait avant éjaculation. D’autres solutions existent comme le Gel, pilule, méthode d'injection ou encore slip chauffant... Les initiatives donc pour mettre au point une contraception masculine hormonale ou thermique fourmillent depuis des années, mais aucune d'entre elles n'a encore réellement abouti à une commercialisation

Le Pr Israël Nisand, gynécologue-obstétricien précise que : "Pour le moment, les hommes disposent de deux méthodes de contraception : le préservatif qui empêche également la transmission des IST et la ligature des canaux déférents (la vasectomie) qui peut être une stérilisation à visée contraceptive". Par vasectomie comprenez une méthode définitive de contraception masculine. C'est une opération chirurgicale qui consiste à ligaturer les deux canaux déférents pour empêcher les spermatozoïdes de se mélanger au liquide spermatique et donc de risquer une grossesse.  

Le développement d'une pilule masculine existe et s'appuie, à l'instar de son homologue féminin, sur des modifications hormonales. Ce contraceptif permettrait de diffuser dans l'organisme de la testostérone ou de la progestérone en excès, afin de diminuer au maximum les hormones produites par l'hypophyse qui favorise la spermatogenèse, le processus de production des spermatozoïdes. Cependant la pilule pour homme est complexe à commercialiser puisque les testicules ont une double fonction : production de spermatozoïdes et des hormones masculines dites "androgènes", responsables des caractéristiques viriles. 

Cependant l'industrie pharmaceutique œuvre pour la mise au point de substances rendant les spermatozoïdes inaptes à féconder l'ovocyte, ou empêchant les spermatozoïdes de terminer leur maturation. Comme un gel que l'on injecte dans le pénis de l'homme, permettant ainsi de bloquer le passage des spermatozoïdes, des testicules au canal éjaculateur. Ou un spray nasal empêchant les spermatozoïdes d'atteindre l'ovule. Même si ces initiatives restent prometteuses, elles sont loin d'être parfaitement maîtrisées pour être développées à grande échelle. Enfin, la contraception masculine thermique est une méthode qui consiste à augmenter légèrement la température des testicules au moyen de sous-vêtements adaptés (des slips chauffants) et à diminuer la production de spermatozoïdes. Elle est actuellement en phase de test.

Dans le cadre d’une enquête, le journal Les Inrocks a rencontré une dizaines d’hommes pratiquant la contraception. Tous ont fait cette démarche après avoir pris conscience de la charge mentale contraceptive portée par leurs partenaires, actuelles ou passées. “Ce n’est pas un acte féministe, mais un acte de partage des responsabilités”, assure Robin, 33 ans, qui a porté le slip contraceptif avant d’arrêter pour concevoir un enfant. Grégoire, 47 ans est vasectomisé depuis un an, et a voulu “soulager [sa] compagne, qui prenait des hormones depuis de nombreuses années”.

Pour beaucoup d’hommes, “agir sur leur fertilité peut être vécu comme une atteinte à leurs capacités sexuelles”, observe Alain Giami, directeur de recherche à l’INSERM. Robin, confirme : “Quand je parle de mon slip contraceptif autour de moi, j’ai le sentiment que les hommes ont peur”. Pourtant, la contraception masculine “pourrait permettre aux hommes de reprendre le contrôle sur leur corps et de faire valoir leurs droits sexuels et reproductifs”, s’enthousiasme Alain Giami.

Un choix libérateur donc !




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