La phagothérapie est une méthode de traitement des infections bactériennes, qui utilise des bactériophages. Sauf exception, elle n’est plus pratiquée en occident depuis des décennies. Mais face à l’antibiorésistance, de plus en plus de médecins et chercheurs y voient une solution d’avenir.


En 1917, le chercheur Félix d’Hérelle découvre la phagothérapie. Le principe est le suivant : les bactériophages sont des virus naturellement présents dans l’environnement. On leur donne aussi le petit nom de phages. Ces phages, lorsqu’ils rencontrent une bactérie, vont s’y introduire et se multiplier, jusqu’à l’éliminer.


Ainsi en utilisant des phages, et même des cocktails de phages, on peut guérir certaines infections : de la simple plaie à l’infection osseuse, en passant par les staphylocoques dorés ou les infections respiratoires par exemple. Au lieu d’avoir un médicament, l’antibiotique, qui détruit toutes les bactéries sur son passage, on a médicament bien précis et adapté pour chaque patient. On parle même d’autophage, un genre de phage personnalisé.


Alors pourquoi on soigne les infections avec des antibiotiques plutôt qu’avec des phages ? Au moment de l’invention des antibiotiques, les pouvoirs publics ont considéré qu’ils étaient plus pratiques. Si bien qu’on a progressivement oublié les phages : en France, l’institut Pasteur a détruit ses dernières réserves de phages dans les années 1980.


Mais quelques décennies plus tard, c’est la panique : certaines bactéries deviennent résistantes aux antibiotiques. Alors les chercheurs se penchent à nouveau sur les phages : pourraient-ils être la solution ?


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