Le développement personnel regroupe plusieurs pratiques visant à améliorer son bien-être et sa connaissance de soi. S’il est très en vogue ces dernières années, il est aussi critiqué par certains philosophes, psychologues et sociologues qui dénoncent une imposture.


C’est assez difficile de définir le développement personnel tant il recoupe des réalités différentes. On y trouve une grande influence de la psychologie, mais aussi de la philosophie, et de l’ésotérisme, complété par des approches sportives et diététiques. Le but général est de proposer à une personne de se sentir mieux dans sa vie, en abandonnant les idées négatives qui doivent être transformées en pensées positives.


Cette tendance se généralise depuis les années 50 avec le courant de la pensée positive. L’un des auteurs les plus influents, Martin Seligman, publie son “Manifeste introductif à une psychologie positive” en 2000. Et en 2020, le développement personnel est devenu un véritable marché, il représente 53 millions d’euros de chiffre d’affaire dans les librairies françaises.


Face à cet engouement, certains auteurs pointent du doigt les dérives du développement personnel. Dans son livre “Happycratie”, sorti en 2018, la sociologue Eva Illouz dénonce les effets pervers d’une société du bonheur érigée comme religion. Un an plus tard, c’est la docteure en philosophie Julia de Funès qui publie “Développement (im)personnel”.


Pour la philosophe, le succès du développement personnel est lié à la montée de l’individualisme et du narcissisme depuis les années 60-70. Parce qu’on n'attend plus rien du cosmos, ni des religions, ni de la politique, ni de nos milieux sociaux, chacun se retrouve seul face à lui même. Cela génère de l’anxiété et justifie le recours au développement personnel.


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