Une injonction paradoxale, ou double-contrainte, est le résultat de deux obligations contradictoires. On ne peut en respecter une, sans trahir l’autre. De nombreuses personnes souffrent de ces situations, dans leurs relations personnelles, dans leur travail, ou même face aux injonctions de la société. 


La première personne qui a pointé l’existence des injonctions paradoxales est l’anthropologue et psychologue Gregory Bateson. Au sein de l’école de Palo Alto, dans les années 50, il décrit cette situation où les individus sont confrontés à deux ordres explicites ou implicites, impossibles à réaliser.


Face à une double contrainte, nous sommes bloqués et ne savons pas comment agir. Le problème, c’est que cette situation est provoquée dans un contexte d’autorité. Cela peut engendrer une situation psychologique de confusion, et donc de souffrance mentale. Certains disent que l’injonction paradoxale est l’une des armes des pervers narcissiques. Mais pas seulement : on la retrouve à plusieurs niveaux dans nos sociétés.


Dans l’éducation parentale par exemple, où les ordres contradictoires des parents peuvent troubler les enfants. Mais aussi au travail, où l’on demande aux employés d’agir “vite et bien” ou bien de “soigner les patients, tout en étant rentable”. Plus largement, les discours imposent des injonctions paradoxales à certains groupes sociaux, comme les femmes, qui doivent être “ni trop grosses, ni trop maigres”, “ne pas vieillir tout en restant naturelles”, “être sexy, mais pas provocantes”. Les étrangers aussi sont victimes de ce phénomène : s’ils ne travaillent pas, on les accuse de profiter du système, s’ils travaillent, on les accuse de voler le travail des locaux. 


Alors comment réagir face aux injonctions paradoxales ?

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