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Aujourd’hui, nous interviewons Nicole BEAUCHAMP, de l’agence Engel & Völkers à New York. Elle est dans le Top 100 des agents par Inman News et consacre 5 heures par semaine à Linkedin ! 

On aborde avec elle, différents aspects de Linkedin, la présentation du profil, comment participer à des groupes ou entrer dans des communautés. Elle nous parle aussi de ciblage pour inviter des prospects potentiels. On apprend aussi comment valoriser son expérience, faire parler ses clients avec les recommandations. Voici tout ce que vous pourrez apprendre par l’expérience de Nicole qui n’a pas été élue pour rien dans le Top 100 des personnalités les plus influentes de 2014 par Inman News, aux États-Unis.


Lionel LATHAM : Bienvenue, Nicole Beauchamp ? Est-ce qu’on peut le prononcer à la française ?

Nicole BEAUCHAMP : Oui.

Lionel LATHAM : Vous avez des racines françaises ? Ça a l’air très français.

Nicole BEAUCHAMP : Oui. C’est un peu compliqué. Plus précisément, mon deuxième prénom est Antoinette, mais je ne connais qu’un ou deux mots de français : « Merci » et « Bonjour ».

Lionel LATHAM : Vous pourrez y ajouter « Joyeux Noël », ou Merry Christmas en français. C’est agréable de vous rencontrer aujourd’hui, et j’apprécie vraiment que vous puissiez passer un peu de temps avec nous. Comme nous le disions, c’est une période de l’année où il y a beaucoup à faire, et vous êtes actuellement très active sur des projets liés au marketing.

Vous avez été sélectionnée par Inman News pour figurer dans le Top 100 des meilleurs agents de l’année. Ça c’était pour l’année 2014, et ce n’était pas la première fois que vous y figuriez. On va dire que vous êtes une des références du marketing immobilier et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous voudrions connaître votre point de vue sur ce réseau social professionnel qu’est LinkedIn.

LinkedIn ne me semble pas être le premier réseau social qui vient à l’esprit des agents. Mais ça peut être intéressant de voir s’il y a de belles choses à faire autour. Avant qu’on ne commence, pourriez-vous vous présenter un peu et nous donner une idée de votre parcours  ainsi que de la société dans laquelle vous êtes ?

© Engel & Völkers New York City© Engel & Völkers New York City

Nicole BEAUCHAMP : J’ai été un agent immobilier pendant environ douze ou treize ans. Il y a environ deux ans, en mai 2014, j’ai rejoint Engel & Völkers quand ils ont ouvert leur succursale new-yorkaise. Avant cela, j’étais avec une société appellée Warburg Realty. Il s’agit d’un secteur très intéressant, malgré une sorte de crash, après l’explosion et le crash de Lehman. Là, nous sommes de retour dans un cycle ascendant.

Je suis sûre qu’Engel & Völkers vous est plus familier qu’il l’est pour beaucoup de new-yorkais. La société est basée à Hambourg, en Allemagne. Nous avons des bureaux dans une quarantaine de pays. Je ne sais plus exactement parce qu’ils sont en pleine expansion en ce moment. À chaque fois que vous tournez la tête, ils sont en train d’ouvrir de nouveaux bureaux. Je suis juste un agent. Je n’ai rien à voir avec le marketing en soi dans la société. En gros, voilà qui je suis.

Lionel LATHAM : OK. Excellente introduction. Ainsi, Engel & Völkers est concentré sur l’immobilier de luxe ? N’est-ce pas ?

Nicole BEAUCHAMP : Oui. L’immobilier de luxe.

Lionel LATHAM : OK. Et quand vous dites que vous n’avez rien à voir avec le marketing, est-ce que ça veut dire que c’est quelque chose de compartimenté chez Engel & Völkers ?

Nicole BEAUCHAMP : Il y a le marketing d’entreprise. Les agents sont manifestement impliqués dans leurs efforts à développer leur propre marketing. J’ai dit cela pour bien faire la différence entre le marketing d’entreprise et mon propre marketing.

Lionel LATHAM : OK. D’accord.

Nicole BEAUCHAMP : Et c’est important.

Lionel LATHAM : Oui. D’ailleurs, quand on voit votre propre marketing et qu’on observe votre page web, Facebook ou LinkedIn, vous semblez particulièrement active en termes de marketing, mais c’est pour votre propre compte.

Nicole BEAUCHAMP : C’est également l’idée. Bien évidemment, les agences immobilières et les agents collaborent énormément entre eux. Mais, pour bien distinguer les deux, ces agences ont un personnel dédié au marketing, qui affectent directement les initiatives de l’entreprise en termes de marketing.

Lionel LATHAM : D’accord. Avant qu’on n’entre dans les détails, est-ce que vous pensez que LinkedIn est adapté à tous les marchés de l’immobilier, ou bien est-ce qu’il est naturellement plus approprié à l’immobilier de luxe ?

Nicole BEAUCHAMP : Je pense que LinkedIn est compatible avec tous les types de marchés immobiliers. On a l’impression que les agents immobiliers ont plus tendance à se concentrer sur les réseaux sociaux plus chaleureux et plus «flous».

Tout le monde adore Facebook, Instagram ou YouTube, et toutes ces plateformes sont géniales. Mais LinkedIn est plus précis, et ce concentre sur le secteur professionnel. Il s’agit de business et de faire encore plus de business.

Aussi, ça à l’air contre-intuitif de voir que les gens qui veulent utiliser les réseaux sociaux dans leur stratégie marketing ont tendance à négliger cette plateforme professionnelle, reconnue et bien établie.

Lionel LATHAM : OK. Et en ce qui vous concerne ? Quels objectifs avez-vous derrière LinkedIn ? Est-ce véritablement un outil de conversion pour vous ? Ou bien est-ce juste un moyen de se connecter à des gens et commencer une relation ?

Nicole BEAUCHAMP : Il y a de nombreuses raisons. La première est, évidemment, l’exposition, ainsi que le fait de maintenir la pertinence et la reconnaissance de votre industrie.

La seconde raison est de garder le contact et les relations : les groupes de personnes avec lesquelles j’ai travaillé dans le passé, les groupes d’anciens étudiants et ainsi de suite. Mais c’est également l’opportunité de rejoindre des groupes qui vous aident à établir et développer votre expertise ou participer à des discussions de groupe.

C’est également un outil de conversion. Sur les dix dernières années, j’ai été en mesure de suivre des transactions qui ont été initiées par un contact sur LinkedIn. De fait, plus tôt cette année, j’ai reçu un message Linledin venant de quelqu’un que je ne connaissais pas, et qui me demandait de l’aide pour acheter une propriété.

Il est apparu qu’ils n’ont rien pu acheter à New York. J’ai immédiatement pu les mettre en contact avec le parfait agent, dans le marché où il voulaient acheter et ils ont conclu. C’était il y a à peu près deux mois. Cette opportunité est donc là et, d’un autre côté, je ne comprends pas pourquoi les gens se braquent quand il s’agit de Linkedin.

Lionel LATHAM : OK. Donc, pour vous, c’est quelque chose de très ciblé et, en ce sens, c’est positif.

Nicole BEAUCHAMP : C’est certainement positif. Regardons les choses de cette façon. Sur Facebook, les gens ont tendance à utiliser leur profil personnel et ils peuvent avoir une Page Professionnelle ou non.

C’est un sujet totalement différent, mais si vous utilisez votre profil personnel sur Facebook, personne ne veut constamment voir des choses sur votre business, tout le temps. Parce que ce n’est pas le but de la plateforme. C’est plus une plateforme sociale. Alors que sur LinkedIn, personne ne veut voir quelque chose à propos de mon chien. Je ne m’occupe pas des chiens pour vivre, je ne tiens pas une animalerie. Je ne suis pas vétérinaire.

Cependant, LinkedIn est certainement l’endroit idéal, où je peux constamment parler des choses que je vois sur le marché. Que ce soit du côté de l’acheteur, de nouveaux développements ou des présentations d’annonces auxquelles je me rends. Ou tout simplement les tendances générales du marketing. Comme si LinkedIn est la plateforme parfait pour parler de votre business, pratiquement tout le temps.

Lionel LATHAM : OK. Alors, en ce qui vous concerne, vous gardez votre profil à jour et vous vous mettez en relation avec de nouveaux contacts. Ensuite, vous contribuez dans les groupes, en répondant aux sujets et en publiant des choses.

Nicole BEAUCHAMP : Oui.

Lionel LATHAM : Que faites vous d’autre à travers LinkedIn ?

Nicole BEAUCHAMP : Ce sont les actions de base à faire sur LinkedIn. Je n’ai pas encore utilisé la plateforme de blogging sur LinkedIn. Ça fait partie de mon plan marketing global et de ma stratégie pour 2016. C’est pour redynamiser. J’avais l’habitude d’écrire assez souvent, mais je n’ai pas écrit autant au cours de l’année dernière. Aussi, une partie de mon programme pour 2016 est de réintégrer cela, et publier sur LinkedIn.

Lionel LATHAM : OK. À quelle fréquence vous connectez-vous sur LinkedIn ? Combien de temps passez-vous dessus chaque semaine ? Est-ce qu’on pourrait en avoir une idée ou est-ce que c’est difficile à établir ?

Nicole BEAUCHAMP : Je passe probablement deux à cinq heures par semaine dessus.

Lionel LATHAM : OK. Ça représente quand même beaucoup. Et sur l’ensemble des réseaux sociaux ? Combien de temps par semaine y consacrez-vous ?

Nicole BEAUCHAMP : J’essaie d’y consacrer cinq à dix heures par semaine. C’est aussi réparti dans des entreprises. Une des choses extraordinaires avec la technologie, de nos jours, c’est que vous pouvez faire toutes ces choses plutôt efficacement de partout. Vous pouvez être sur votre téléphone ou sur votre tablette. J’utilise des outils comme Hootsuite et Buffer pour organiser mes publications.

Je lis environ une heure, tous les jours. J’essaie de garder un journal et je lis plusieurs blogs. Je sélectionne des sujets que je pourrais insérer dans mes newsletters, et également ceux qui pourraient faire de bons contenus pour mes différentes plateformes sociales. Après, j’organiserai tout ça. Aussi, je passe du temps, une fois par semaine, à ne faire que ça.

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Lionel LATHAM : OK. Alors, quand vous êtes sur LinkedIn pendant une heure à cinq heures, par rapport à vos cinq à dix heures, ça représente 50% du temps que vous consacrez aux réseaux sociaux. Ça représente pas mal de temps de mon point de vue. Ce qui montre probablement que c’est un bon endroit, où on a intérêt à être présent.

Si on peut commencer avec la page de profil et qu’on entre un peu dans le détail, quels conseils donneriez-vous à un agent pour sa présentation ? J’ai regardé beaucoup de profils différents, et le votre est très agréablement détaillé, mais pas trop. Une belle photo. Visuellement, c’est également attractif. On comprend très rapidement que vous travaillez dans le secteur de l’immobilier.

Nicole BEAUCHAMP : L’une des premières choses que je considère comme étant très important est de garder votre profil à jour. Je consulte régulièrement LinkedIn à partir de mon téléphone ces derniers temps, à l’aide de l’application, et plus particulièrement quand je suis en déplacement.

Quand vous vous connectez sur LinkedIn, ils vous disent s’il y a des anniversaires ou des choses de ce genre par rapport à l’emploi actuel de vos contacts. Et de nombreuses fois, ces derniers mois, j’ai remarqué que LinkedIn m’a suggéré de féliciter les gens pour leurs anniversaires. Votre poste actuel devrait être précisé sur LinkedIn. Le fait est donc que LinkedIn m’a rappelé de féliciter une personne pour l’anniversaire de son poste actuel. Et cette personne n’était plus au sein de ladite société depuis cinq ans.

Il faut le garder à jour, lentement mais sûrement. Au moins, il faut garder le profil minimal à jour. Parce que si je vous ajoute sur LinkedIn, et que LinkedIn me demande de vous féliciter pour avoir été dans une certaine société pendant quinze ans alors que vous n’y avez plus été depuis les cinq dernières années… Et je sais cela parce que je connais la personne. Et je me dis : « Mais pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas mis cela à jour ? ». Et ça crée cette impression de doute : quelles autres informations pourraient également être obsolètes ?

Lionel LATHAM : Oui. C’est totalement vrai. Ça donne une image plutôt négative de vous-même. Alors, c’est mieux de ne pas être sur LinkedIn plutôt que d’avoir un profil obsolète.

Nicole BEAUCHAMP : Je pense que peu importe où vous avez un profil, c’est toujours préférable qu’il soit correct. Au moins que les informations soient correctes. Et plus particulièrement dans certaines industries et dans l’immobilier. 

Certaines personnes ont tendance à utiliser un langage hyperbolique, où ils disent « Je suis un spécialiste des solutions marketing de pointe.» Vous ne pouvez pas dire que vous êtes un spécialiste du marketing de pointe, alors que vos informations sont obsolètes.

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Lionel LATHAM : Je suis absolument d’accord. L’une des choses que j’ai trouvé vraiment bien sur votre profil, ce sont les recommandations. Parce que cette plateforme est un bon moyen pour que vos clients puissent certifier votre travail, et attester que vous êtes un bon agent immobilier professionnel. J’ai vu pas mal de recommandations. Les obtenez-vous facilement ?

Nicole BEAUCHAMP : Assez facilement. Je pense que c’est mieux d’essayer d’obtenir les recommandations aussitôt après la transaction, quand les gens sont à l’aise. Une autre chose sur les recommandations, c’est que les gens ont tendance à les négliger.

Par exemple, si vous allez sur le profil de Ben, vous verrez quelles personnes l’ont recommandé. Et ça s’étend à un autre niveau : le profil montre les recommandations qu’il a écrites. Ça étend donc votre réseau et votre portée potentielle.

Si quelqu’un regarde le profil de Ben, qu’ils se demandent qui il a recommandé et pourquoi, ils peuvent aussi se demander pourquoi les recommandations n’ont rien à voir avec l’immobilier. Mais ça ressort votre nom, et le fait que vous avez été recommandé par quelqu’un dans le secteur de quelqu’un d’autre. Je ne suis pas fan de recommander ou d’approuver des gens avec qui je n’ai pas eu d’interactions ou avec qui je n’ai pas fait d’affaires.

Lionel LATHAM : Oui. C’est important d’être authentique, bien sûr.

Nicole BEAUCHAMP : C’est important d’être authentique, et c’est la même chose pour tout. Ça ne change pas parce que c’est en ligne. C’est peut-être facile de recommander des gens, mais ça ne veut pas dire que vous devez le faire de façon stupide.

Vous devez être attentif et conscient de qui vous avez recommandé. Parce que, encore une fois, il y a cette connexion. Et c’est plus facile de le voir en ligne. Comme je l’ai dit, vous pouvez aller sur son profil. N’importe qui s’y rend verra qui est-ce qu’il a recommandé.

Lionel LATHAM : Ou, plus souvent, en lisant les recommandations, vous pouvez dire si elles sont authentiques ou fausses. Ce n’est pas une bonne idée et c’est assez facile de le découvrir.

Est-ce que vous pensez que ces recommandations sont utilisées par des acheteurs potentiels qui ne vous connaissent pas personnellement ? Qu’il ira sur votre profil et regarder ce que les autres acheteurs disent de vous ?

Nicole BEAUCHAMP : Oui, je le pense. Je pense que la tendance générale dont vous parlez stimule beaucoup de discussion sur le fait d’avoir des commentaires en ligne. Et je pense que c’est lié. Il y a pas mal de services ici, aux États-Unis, et il y a une société dont vous êtes peut-être familier, qui s’appelle Real Satisfied.

L’une des choses qu’ils proposent est de regrouper les commentaires en un seul endroit. Les gens laissent également des commentaires sur Zillow, Trulia ou Realto. Et je pense que ça montre que les gens veulent savoir, ils veulent des confirmations venant de tiers pour savoir si quelque chose est effectivement bon.

Et ça ne concerne pas seulement l’immobilier. Quand vous envisagez d’acheter quelque chose, les gens recherchent des commentaires et des témoignages en ligne, en plus de demander l’avis de leurs familles ou de leurs amis. Ils font également leurs propres recherches.

Lionel LATHAM : Oui, c’est en train de se généraliser. Les hôtels et même les médecins, récemment. Les taxis, etc. Tout. C’est l’idée : évaluer le vendeur et le service.

Est-ce que nous pouvons parler de la génération de prospects maintenant ? Comment ça se passe sur LinkedIn ? Si vous avez une propriété et que vous voulez trouver des acheteurs potentiels de manière ciblée à travers ce réseau. Comment le feriez-vous sur LinkedIn ?

Nicole BEAUCHAMP : Je pense que c’est un peu plus compliqué que ça. J’ai observé cela plus tôt dans l’année et, d’un point de vue considérant les coûts, je ne pense pas que ça ait nécessairement un sens en tant qu’individu. Ça peut avoir du sens, ou non, pour les sociétés qui ont une conversation différente.

Mais si je sais ou pense qu’une propriété peut intéresser des gens qui travaillent dans une certaine industrie ou qui habitent à proximité. Donc, si j’avais une propriété particulière, alors les gens peuvent être dans le secteur créatif, dans la publicité ou dans les médias. Et c’est un moyen pratique d’atteindre ces individus.

C’est une façon rituelle de tendre la main, si vous avez déjà ces individus dans votre cercle. De dire : « J’ai cette propriété, je pense que ça pourrait vous intéresser, ou quelqu’un que vous connaissez ». C’est plutôt comme ça que je l’ai utilisé dans le passé. Ça a été sûrement efficace.

Linkedin_Contact

Lionel LATHAM : OK. Alors si une propriété est assez spécifique, avec tel type de quartier et tel type de décoration, vous diriez qu’elle correspond correctement à un type de profil ? Et à c moment là, vous irez chercher le profil sur LinkedIn ?

Nicole BEAUCHAMP : Dans le passé, je l’ai fait comme ceci : s’il y avait une propriété et que nous pensions que l’acheteur potentiel était dans les finances ou dans la publicité, alors on pouvait tirer parti des contacts qui sont dans ces secteurs pour développer la portée de la propriété.

Emails

J’aurais pu envoyer des emails à 16.000 personnes. Ce n’est pas nécessairement efficace. Mais si j’envoie des emails spécifiques à 10 ou 20 personnes (à propos de quelque chose de bien précis), parce que je peux cibler. Je peux ventiler ma base de données dans cette intention. Ça a été nettement plus efficace pour moi.

Les 16.000, 3.000 ou 100 personnes ne sont sûrement pas pareils.. Ils ont certains éléments en commun, mais il y a également des éléments qui les différencient. Aussi, le fait de comprendre ces différents aspects vous aident à orienter plus efficacement votre message.

Lionel LATHAM : D’accord. Vous utilisez une approche personnelle. Disons que vous avez une personne qui correspond à une propriété, comment décideriez-vous de l’approcher ? Pensez-vous qu’utiliser le service de messagerie de LinkedIn serait plus efficace que lui envoyer directement un email si vous aviez son adresse email ? Ou bien il n’y a pas beaucoup de différence ?

Nicole BEAUCHAMP : Je pense qu’il peut y avoir une différence. Tout le monde se base sur la tendance que les gens ont avec LinkedIn, soit que chacun l’utilise de manière très différente. Personne ne le consulte à la même fréquence.

Vous pouvez envoyer un message à quelqu’un sur LinkedIn, alors que cette personne ne le consulte jamais ou qu’elle ne le fait qu’une fois par mois. Du coup, vous risquez de perdre cette opportunité. Cependant, si vous avez un moyen de contact direct, que ce soit une adresse email ou un numéro de téléphone, ce serait une façon plus directe de le faire.

Lionel LATHAM : D’accord. C’est plus sûr. Avec un email, vous êtes sûre que la personne le recevra.

Nicole BEAUCHAMP : Oui. J’en suis sûre.

Lionel LATHAM : Bien entendu. C’est vrai. Et si vous n’avez pas d’adresse email ? J’ai vu que vous aviez un compte Premium. Est-ce que vous utiliseriez un InMail ?

Nicole BEAUCHAMP : Oui, j’utiliserai un InMail. Mais la raison pour laquelle j’ai un compte Premium n’a, cependant, rien à voir avec mon activité dans l’immobilier.

Lionel LATHAM : OK.

Nicole BEAUCHAMP : Ça a plutôt rapport avec des activités à but non lucratif auxquelles je participe. Le fait d’avoir le compte Premium est vraiment pratique, quand il s’agit de récupérer des informations professionnelles plus complètes,et utiliser le InMail pour cette communication initiale, parce que nous essayons de faire venir plus de volontaires et de membres du conseil.

Lionel LATHAM : D’accord. Donc vous n’utilisez pas LinkedIn pour filtrer les gens.

Nicole BEAUCHAMP : Ce n’est pas que je ne l’utilise pas de cette manière. C’est juste que j’ai eu l’opportunité d’avoir un comte Premium. Mais je n’ai pas un compte Premium à cause de mon activité professionnelle dans l’immobilier.

Linkedin Premium

Vous pouvez faire des choses considérables sur LinkedIn, sans avoir un compte Premium. Les gens qui l’utilisent pour recruter comme les chasseurs de têtes sauront certainement mieux exploiter les avantages d’un compte Premium. Pour un agent immobilier, je ne pense pas que ce soit nécessaire.

Lionel LATHAM : D’accord. Alors c’est juste un bonus.

Nicole BEAUCHAMP : Oui. C’est juste devenu un bonus, à cause de mes autres activités.

Lionel LATHAM : D’accord. Est-ce que vous participez à la gestion de la page de la société ?

Nicole BEAUCHAMP : Non. Je n’ai rien à voir avec ça.

Lionel LATHAM : D’accord. Si vous aviez une belle propriété ou que vous aviez écrit un article, est-ce que vous le publierez sur LinkedIn ? Ou seulement sur votre Timeline ?

Nicole BEAUCHAMP : Je le publierai sûrement sur LinkedIn si je partage un article. Ils font aussi beaucoup de partages. Il y a beaucoup de collaboration entre les agents et ceux qui gèrent les réseaux sociaux de l’entreprise.

C’est pareil sur Facebook. Très souvent, quand je publie quelque chose sur ma page Facebook, la société le partage aussitôt sur sa propre page. Il y a beaucoup de collaboration et de communication entre tout le monde.

Lionel LATHAM : D’accord. Ce qui me mène à une autre partie de LinkedIn qui est la génération de trafic vers un site web ou un blog. Je ne sais pas si vous l’avez utilisé dans ce sens, mais LinkedIn peut-être un moyen de générer du trafic.

Nicole BEAUCHAMP : Il peut effectivement l’être, et je pense que c’est l’un des principaux intérêts de la plateforme de publication. C’est un excellent moyen pour apporter du trafic aux sites internet, aux annonces ainsi qu’aux articles de blog.

Linkedin_Outil de publication

Je vais très certainement l’utiliser dans ce sens en 2016. J’ai tenu un blog pendant de nombreuses années et il est maintenant sur le point d’être retravaillé. Il y a aussi cet aspect de mon site web personnel, qui est également en train d’être retravaillé en ce moment.

Lionel LATHAM : D’accord. Je suis justement en train de montrer votre site internet en ce moment. C’est assez drôle de voir que ce n’est pas du tout la même chose qu’en France. On dirait que chaque agent principal a son propre sous-domaine, avec la présentation de leurs annonces, etc. La personnalisation du site web de la société.

Nicole BEAUCHAMP : Oui. La personnalisation ou, plus précisément, la possibilité de personnaliser le site web de la société est très intéressante. Dans la société où j’étais précédemment, il n’y avait pas le même degré de personnalisation.

Je peux y entrer, je peux déplacer les icônes comme je veux, je peux déplacer les photos sur cette boucle. Ça a été mis en place pour pour que je puisse contrôler cette partie du contenu. C’est très intéressant, d’autant plus que c’est très approprié et contribue à l’image de la société.

Lionel LATHAM : Oui. Vous vous sentez à la maison.

Nicole BEAUCHAMP : Vous vous sentez à la maison et, honnêtement, je me suis rendue dans beaucoup de nos bureaux depuis que j’ai rejoint la société. Et j’ai toujours ressenti la même chose : quand je rentre à l’intérieur: je me sens tout de suite à la maison. Ou quand je reçois mes visiteurs et mes clients, qui voyagent beaucoup et m’envoient des messages disant avec Instagram qu’ils sont devant mon bureau.

Cette sensation de cohésion est en fait un aspect très attrayant. Il suffit d’insuffler un peu de la culture de l’entreprise dans les bureaux, avec un peu de marketing. C’est certainement une caractéristique très intéressante.

Lionel LATHAM : D’accord. Donc vous allez utiliser cela pour revenir sur le marketing du contenu. Et sur LinkedIn, vous allez aussi l’appliquer en 2016 avec la plateforme de publication.

Nicole BEAUCHAMP : Avec la plateforme de publication. Avec mon blog, jusqu’à il y a environ un an, j’avais l’habitude de publier au moins une fois par semaine. Des fois, je publiais trois fois par semaine.

Autrement, il y avait une publication régulière tous les lundis matin, avec les observations que j’ai faites sur le marché durant la semaine passée.

Linkedin-Fréquence-Publication

Il y a un site web tiers que j’avais l’habitude de suivre pour avoir les idées de la publication prévue pour le lundi.

Ça vous montre que LinkedIn est la plateforme parfaite pour ça. Le fait que votre publication est propulsée en dehors de votre cercle actuel. Je ne veux pas envoyer un email à 3.000 ou 4.000 personnes.

Imaginez les possibilités en ayant cette régularité et cette plateforme, et essayer d’utiliser tout cela pour générer du trafic vers un blog, une annonce ou un site web. Je pense que ça a un très gros potentiel. Je suis très enthousiaste en pensant à ce projet de 2016.

Lionel LATHAM : Donc vous avez déterminé que votre meilleur jour de la semaine était le lundi, au moins pour ce type de contenu ?

Nicole BEAUCHAMP : Je l’avais appelé le « Manhattan Market Mondays ». Une sorte de littérature très accrocheuse. Mais je pense que, quelque soit votre programme, il faut qu’il y ait cette régularité. Je sais que je peux compter dessus le lundi, et c’est à des fins de planification : « J’ai hâte de voir ce que Nicole a à dire à propos de cela lundi ».

Lionel LATHAM : Donc, selon le type de contenu, vous le publierez plutôt en début de semaine ou un peu plus tard. Je suppose que vous apportez une attention à cela ?

Nicole BEAUCHAMP : Oui. J’y accorde de l’attention. J’ai pensé que le lundi serait un bon jour parce qu’il me permettait de réfléchir sur l’ensemble de la semaine précédente. En incluant ce que j’aurai pu voir pendant le week-end, pendant que j’étais dehors à tenir des journées portes ouvertes ou en compagnie d’acheteurs.

Ça m’a donc donné une bonne variété de contenu pour y faire face, sachant que je consacrerai du temps pour me poser et réfléchir là-dessus le samedi ou le dimanche. Voilà pourquoi j’ai choisi le lundi pour ce type de publications particulières.

Dans mes autres articles, il y a certainement eu des conseils sur les nouvelles technologies, aussi l’un d’eux était pour le mardi, l’autre pour le jeudi. Mais celui du lundi était, à l’origine, prévu dans mon programme.

Lionel LATHAM : Je suppose qu’il n’y a pas de règles générales ? Chacun a besoin de faire ses propres essais, et ça dépend.

Nicole BEAUCHAMP : Oui. Exactement !

Lionel LATHAM : Un dernier sujet relatif à LinkedIn. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de considérer la publicité. Ou bien pensez-vous que, dans ce cas-ci, ce n’est pas approprié ?

Nicole BEAUCHAMP : C’était une des choses que j’ai observées plus tôt cette année. Il y a une sorte de facturation dessus, et je suis toujours en train d’y penser. Si ça peut marcher, comment, et ce que ça implique.

Lionel LATHAM : D’accord. Vous n’auriez pas un exemple à l’esprit ? Peut-être d’agents qui utilisent la publicité sur LinkedIn ?

Nicole BEAUCHAMP : Je n’en ai pas encore vu. J’ai vu beaucoup de vendeurs promouvoir et obtenir plus de prospects sur telle plateforme ou telle autre plateforme, mais je n’ai pas encore vu de publicités d’agents ou de propriétés exclusivement sur LinkedIn. Il est très possible que je n’ai pas encore regardé d’assez près parce que ces derniers jours, j’ai tendance à utiliser beaucoup de choses depuis mon portable. Du coup, je ne sais pas vraiment.

Lionel LATHAM : D’accord. Peut-être que ce serait une expérience pour 2016 également.

Nicole BEAUCHAMP : Oui, ça pourrait l’être.

Lionel LATHAM : Si vous devenez très précise avec les publications, et ainsi de suite.

Nicole BEAUCHAMP : Une fois, j’ai essayé la publication de façon plus poussée, et ça pourrait un peu changer la perspective. J’ai aussi utilisé la plateforme de publications pour parler d’un nouveau bien que je venais de mettre sur le marché. Il y a beaucoup de façons de faire de la publicité.

Lorsqu’on considère les coûts de la publicité, ces plateformes et les coûts qu’ils affichent sont souvent orientés vers les corporations, pas nécessairement les individus. Aussi, ce facteur est dans « Combien est-ce que ça va me coûter en tant qu’individu », «Qu’est ce que je dois engager » ou « Est-ce que sont des options “À la carte” » ?. Et, finalement, ce qui a le plus de sens c’est la décision individuelle.

Lionel LATHAM : D’accord. Merci beaucoup. Tout cela demande beaucoup de temps, bien entendu. C’est important de le faire de la bonne façon, parce que si vous n’êtes pas bien organisé et que vous n’utilisez pas le réseau social de la bonne manière, ça ne donnera pas beaucoup de résultats. C’est génial d’avoir vos conseils à propos de tout cela.

Nicole BEAUCHAMP : Je pense qu’en général, aucune de ces choses n’existe comme une île solitaire. Votre stratégie comme tout le reste doit être compréhensif, et tout devrait marcher.

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En tout cas, mon meilleur conseil est de tout mettre à plat. Quelle est votre stratégie ? Quels sont vos objectifs ? Déterminez s’il y a certaines choses mieux appropriées comparées à d’autres. Faites vos recherches. Faites vos essais.

Certaines personnes recruteront peut-être des professionnels pour les aider sur certains sujets ou un process en particulier. C’est certainement un excellent moyen de faire les choses.

Lionel LATHAM : Bien. D’accord. C’était très intéressant d’entendre tout cela. Je vous souhaite un très agréable Noël. Vous allez être un peu occupée mais bonne chance pour la fin de l’année. J’espère que vous allez pouvoir vous reposer après.

Nicole BEAUCHAMP : Oui. Je vous souhaite également de très agréables vacances. J’ai vraiment apprécié notre échange, c’était très agréable. J’aurais aimé savoir plus tôt que ça l’aurait été autant. J’aurais essayé d’être au bureau ou devant un ordinateur. Ça aurait probablement aidé au niveau de la connexion.

Lionel LATHAM : C’est OK. Je couperai ces parties de toute façon.

Nicole BEAUCHAMP : Oui, je sais. Dans ce cas, vous n’avez qu’à utiliser ma photo de profil qui est nettement meilleure que mon look sans maquillage du matin.

Lionel LATHAM : Bien. Merci beaucoup Nicole. Nous nous contacterons par email plus tard. Merci.

Nicole BEAUCHAMP : Ça m’a fait plaisir. S’il y a autre chose, n’hésitez pas à m’envoyer un email.

Lionel LATHAM : OK. Excellent. Merci. Au revoir Nicole.

Nicole BEAUCHAMP : Au revoir.

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