Ce script représente mon interprétation entant qu'étudiant en 2e année de
Médecine. Il est fourni entant qu'aide à l'étude et n'a pas comme objectif d'être une ressource primaire. Il ne constitue pas un avis médical. Veuillez pardonner les erreurs grammaticales.

Cet épisode porte sur la prise d'antécédents psychiatriques, l'examen psychiatrique, le questionnaire Folstein, et les 5 axes diagnostiques.

L'examen psychiatrique doit être intégré à l'entrevue médicale complète, commençant avec l'identification du patient, l'exploration de la situation familiale et sociale du patient, une prise des antécédents personnels et familiaux médicaux et psychiatriques, une exploration des habitudes/médicaments/allergies, une exploration de la raison de la consultation et un examen physique ciblé. Dans l'examen psychiatrique, il est particulièrement important de déterminer la fiabilité du patient ou de la source de l'information. Cet épisode portera sur un examen psychiatrique ciblé.

L'histoire de la raison de consultation doit inclure l'évaluation du début des symptômes, de la progression et de la récurrence des symptômes, ainsi que la présence ou l'absence d'hallucinations ou de psychose, de changements d'humeur ou de comportement inhabituels, d'abus de substance, de maladie organique, d'anxiété, de phobies, d'obsessions, de compulsions, de troubles alimentaires, et des troubles de mémoire ou de concentration. On doit aussi explorer le sommeil, le niveau d'énergie, la libido et la présence crises de genre épileptique. On peut essayer de déceler un évènement déclencheur, comme un stress ou une perte, mais il faut porter une attention particulière aux changements à la pharmacothérapie (comme un maque d'adhérence par exemple). Il est essentiel de faire une évaluation des idées et des intentions suicidaires et de déterminer l'impact fonctionnel des symptômes.

Les antécédents personnels peuvent servir de ligne de base. En plus d'un historique médical et psychiatrique, on note en détail les tentatives de suicide et on évalue la pharmacologie et l'abus de substance. Il est important de dresser une description historique du patient: situation familiale et relations, évènements majeurs comme les décès les divorces ou autres, l'abus de substance prénatal, tempérament en enfance, rendement académique, socialisation à l'école, relations amicales et intimes, expérimentations avec l’alcool et la drogue, le niveau d’éducation, le statut social, l’histoire sexuelle y inclus les traumatismes, les convictions religieuses et le réseau de support social présent.

Les antécédents familiaux doivent explorer les maladies psychiatriques et leur traitement, ainsi que les consultations en santé mentale, les tentatives de suicide et l’abus de substance.

Il est important de faire une évaluation du risque de suicide chez chaque patient. Il faut discriminer entre un patient qui ne ressent aucune raison de continuer à vivre et le patient qui a un plan d’établi pour son suicide. Il faut déterminer quand et avec quelle intensité le patient pense au suicide, ainsi que la motivation du patient. Il faut aussi déterminer le réseau de support du patient, l’accès aux moyens, et le niveau de préparation du patient. L’acronyme SAD PERSONS peut servir à mémoriser les facteurs de risque pour le suicide : Sexe / male, Age, Dépression, tentatives dans le Passé, Ethylisme ou drogues, Rationalité altérée, Suicide dans la famille, Organisation du plan, Néant social, Santé en péril. Il ne faut pas hésiter d’en parler clairement et ouvertement avec le patient. Une intervention de base requiert la mise en place d’un contrat de non-passage à l’acte, avec une mobilisation des ressources sociales ou des services d’urgence.

L’examen de l’état mental commence au début de l’entrevue, et sers à dresser un portrait précis de la santé mentale du patient. Les facteurs biologiques et sociaux qui peuvent influencer l’état mental sont déterminés dans la raison de consultation et la prise d’antécédents.
• On note l’apparence du patient,
o portant une attention à la correspondance de l’âge et de l’image du patient, l’hygiène, le choix de vêtements, et le langage corporel
o L’attitude face à soi, comme PE enthousiaste, pessimiste ou préoccupé
o L’attitude face à l’examinateur, comme PE confiant, franc, hostile, réservé, évasif ou désinhibé
o Le niveau d’activité moteur, comme des mouvements involontaires, les manifestations physiques de l’état mental, ou la bradykinésie
• On évalue le langage du patient, notant le contenu et la forme
o On note l’intonation, la vitesse, l’émotion et la fluidité
o On note aussi la nomination, la cohésion et la quantité
• On note l’affect, l’humeur et leur correspondance
o L’affect et équivalent aux signes, c’est ce que l’examinateur observe. Quelques exemples sont l’euthymie, l’euphorie, la dysphorie, l’affect plat, l’affect émoussé, et l’affect labile. On note aussi si l’affect est approprié au sujet discuté
o L’humeur est ce que le patient rapporte. On peut noter l’investissement du patient dans ses activités et, si ce n’est pas déjà fait, évaluer l’idéation du suicide.
• On évalue le cours et le contenu de la pensée du patient
o Pour le cours, on note le rythme, la suite des idées ou la cohérence et la forme (soit concrète, abstraite, hermétique, mystique ou pauvre)
o On cherche aussi à évaluer la capacité du patient d’atteindre un objectif en lui demandant des questions. On cherche pour des pensées tangentielles, « tourner autour du pot », une perte progressive des associations, la pensée coq-à-l’âne ou la salade de mots
o Pour le contenu de la pensée, on cherche des signes d’anxiété (sous forme de préoccupation, phobie ou obsession), de dépression (selon la triade de Beck : worthless, helpless, hopeless), de psychose, ou dangereuses. On note aussi la présence d’hallucinations ou de divergence avec la réalité.
• On teste ensuite les fonctions cognitives
o On note l’état de conscience, soit hypervigilant, clair, somnolent, obnubilé ou en stupeur
o On évalue l’attention en demandant au patient de répéter une courte séquence de chiffres
o On évalue la concentration du patient en lui demandant de compter par bonds de 7 en descendant de 100
o On explore la mémoire à court et long terme du patient
o On vérifie si le patient est capable de s’orienter dans le temps et l’espace
o On évalue la capacité d’abstraction du patient, comme en lui demandant d’interpréter un proverbe, ou de trouver des similarités entre deux objets
• Finalement, on évalue la capacité d’introspection et d’autocritique, demandant au patient d’expliquer sa situation, ou de résumer et expliquer ses actions. On note si l’explication est émotionnelle, intellectuelle, projete le blâme sur autrui, ou preuve de déni.

Si le patient semble désorienté ou souffrent d'une atteinte cognitive, on peut faire le Folstein.
Le Folstein est une série de questions qui servent à dépister les démences.
• On évalue l'orientation du patient en lui demandant l'année, la saison, la date complète, ainsi que son emplacement géographique, spécifiant pays, province, ville, édifice, plancher et pièce.
• On évalue la capacité du patient d'encoder de l'information en nommant 3 objets communs et en demandant au patient de répéter les 3 noms immédiatement. On avertit le patient qu'on lui demandera de répéter les 3 objets dans une minute.
• On évalue la capacité d'attention et de concentration en demandant le patient de compter par bonds de 7, en descendant de 100, OU en épelant le mot MONDE de reculons OU en nommant les mois de l'année dans l'ordre inverse.
• On évalue la mémoire à court terme en demandant au patient de renommer les 3 objets.
• On évalue le langage sur plusieurs aspects.
o On désigne deux objets communs et on demande au patient de les identifier.
o On demande au patient de répéter une phrase (Ni si ni ça ni rien).
o Demander au patient de respecter une consigne à 3 étapes, comme "prends cette feuille dans votre main droite, pliez-la en deux et redonnez-la moi".
o Écrire la phrase "fermez les yeux" sur une feuille de papier, la donner au patient et lui demander de lire et d'effectuer les instructions.
o Demander au patient d'écrire une phrase sur une feuille. La phrase ne doit pas être dictée au patient, et doit contenir un sujet et un verbe et être structurée.
• Demander au patient de reproduire un diagramme de 2 pentagones qui s'entrecroisent qu'on lui a fourni.
En résumé :
Apparence
Comportement
Attitude
Soi
Examinateur
Langage
Contenu
Forme
Humeur
Affect
Cours de la pensée
Contenu de la pensée
Suicide
Anxiété
Obsessions
Phobies
Dépression
Psychose
Hallucinations
Divergence de la réalité
Cognition
Niveau de conscience
L’orientation spatiale et temporelle
L’attention et la concentration
La mémoire
La capacité d’abstraction
Le jugement et l’autocritique
Les 5 axes du diagnostic multiaxial sont :
Axe I : diagnostic psychiatrique principal
Axe II : trouble de la personnalité ou retard mental
Axe III : affections médicales
Axe IV : problèmes psychosociaux et environnementaux susceptibles d’influencer le diagnostic, traitement et pronostic
Axe V : évaluation globale du fonctionnement