La pandémie de coronavirus a eu un effet inattendu sur la consommation alimentaire à l’échelle mondiale. D’après les dernières données de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la production de viande a diminué en 2019 et en 2020. C’est la première fois que que cette production d’aliments d’origine animale diminue pendant deux années d’affilée. La production de viande est directement liée à la consommation de protéines animales. On peut donc en conclure que les consommateurs ont réduit leur demande de viande ces deux dernières années. C’est un phénomène remarquable. Depuis que ces données sont comptabilisées, soit depuis soixante ans, la consommation de viande avait progressé de façon quasiment ininterrompue. Mais cette tendance pourrait s’inverser durablement. Non seulement les restrictions dues à la pandémie ont incité les gens à cuisiner davantage de plats sains à domicile. Mais d’autres phénomènes influencent aussi la baisse de la consommation de viande. Le ralentissement de la croissance démographique joue un rôle. La plus grande sensibilité aux problèmes environnementaux aussi. Car, comme nous le verrons demain, manger trop de viande n’est bon ni pour la santé, ni pour la planète.