La crise économique due à la pandémie de coronavirus a complètement bouleversé le marché d’un grand nombre d’entreprises. Dans beaucoup de cas, ces sociétés ont dû recourir à des aides publiques et certaines ont même dû mettre la clé sous la porte. Mais dans le secteur de l’économie sociale, qui résiste habituellement mieux aux crises systémiques grâce à son ancrage local, la crise sanitaire a parfois constitué une opportunité pour lancer de nouvelles activités. Par exemple, à Bruxelles, une start-up a profité du confinement pour développer davantage son programme consacré à l’insertion des jeunes dans la société. Ce programme, appelé Debateville (Isabelle : prononcer « Diibèteville ») permet d’améliorer les compétences, l’expression, la confiance en soi et les connaissances des jeunes, notamment par l’organisation de débats et de jeux d’éloquence, en dehors du cursus scolaire. Lancé à l’essai en 2019, ce programme a démarré officiellement en janvier dernier. Les mesures de confinement dues à la crise sanitaire auraient pu marquer un coup d’arrêt pour ce programme mais, au lieu de cela, ses organisateurs ont tiré profit de l’arrêt des cours à l’école pour toucher davantage de jeunes. Cette start-up participe ainsi à réduire les inégalités dans la scolarité, qui sont élevées en Belgique. Le succès est au rendez-vous puisque Debateville vient de remporter le Prix Reine Paola dans la catégorie du soutien extra-scolaire aux jeunes. Pour cette start-up, la crise a donc représenté une authentique opportunité de développement.