Dans les entreprises familiales, la question des bonnes pratiques dans la gestion des affaires, si elle n’est pas réglée correctement, peut poser problème. Une enquête réalisée l’année dernière par le cabinet de conseil Deminor montre que les petites et moyennes entreprises familiales ont de moins bonnes pratiques que les autres dans ce domaine. Par exemple, à peine 17 % des PME familiales ont un administrateur indépendant au sein de leur conseil d’administration. Cette proportion est deux fois plus élevée dans les autres entreprises. La présence d’administrateurs externes est pourtant fortement recommandée par le code Buysse qui regroupe les règles de bonnes pratiques dans la gestion des sociétés non cotées. Ce code souligne notamment que dans les entreprises familiales, les administrateurs indépendants veillent à ce que les rôles soient adéquatement répartis et à ce que les problèmes familiaux soient séparés des problèmes liés à l'entreprise. Mais dans beaucoup d’entreprises familiales, la discrétion prévaut toujours et les affaires se règlent encore dans le cercle restreint des décideurs de la famille. Ce n’est toutefois pas une fatalité. Les entreprises familiales peuvent facilement évoluer vers un modèle de gestion plus ouvert et plus transparent. Cette évolution peut notamment se faire lors du passage de flambeau à la génération suivante.