En temps de crise, le secteur de l’économie sociale fait preuve d’une meilleure résilience que les entreprises traditionnelles. Un sondage récent montre notamment que sept coopératives sur dix ont poursuivi leurs activités normalement malgré la crise sanitaire, alors que dans le tissu économique classique, plus de sept sociétés sur dix ont fait face à des problèmes de trésorerie. Il n’empêche que certaines entreprises sociales ont, elles aussi, eu besoin d’aide. Les pouvoirs publics ont pris une série de mesures pour soutenir l’économie sociale durant la crise actuelle. À Bruxelles, où plusieurs entreprises sociales d’insertion sont actives dans l’horeca et le commerce de proximité, des secteurs très affectés par les mesures de confinement, le gouvernement régional a débloqué une enveloppe de 400.000 euros pour venir en aide aux acteurs de l’économie sociale. En Flandre, les entreprises de travail adapté (note pour la traduction : « maatwerkbedrijven ») bénéficient d’un assouplissement des conditions pour obtenir des subventions. En Wallonie, les entreprises d’insertions bénéficient de mesures qui permettent de maintenir leurs subventions à un niveau normal malgré l’arrêt de leurs activités pendant les mois de mars, avril et mai. Bien sûr, ces quelques interventions des pouvoirs publics ne suffisent pas toujours. Parfois, les entreprises sociales doivent puiser dans leur créativité pour traverser cette crise sanitaire. Nous en découvrirons quelques exemples dans les prochains jours.