La transparence des rémunérations des dirigeants dans les entreprises sont des domaines où des progrès doivent encore être réalisés. C’est notamment le cas dans les entreprises familiales. En effet, l’enquête de Deminor que nous avons évoquée hier montre que moins d’une petite ou moyenne entreprise familiale sur trois s’est dotée d’une politique de dividende détaillée. Paradoxalement, les dirigeants des entreprises familiales estiment qu’ils sont suffisamment transparents à cet égard : dans 80 % des entreprises familiales, les actionnaires familiaux estiment faire preuve de transparence au sujet de leur politique de rémunération. Mieux vaut que ce soit bien le cas car un manque de transparence comporte un risque de conflit entre les membres de la famille qui détient l’entreprise. Heureusement, Deminor constate que ce type de conflit est en régression. Les problèmes surviennent davantage quand un des membres de la famille veut se retirer du capital de l’entreprise. Dans ce cas, les autres actionnaires familiaux ne disposent pas nécessairement des liquidités pour reprendre les parts de celui qui veut s’en aller. La société familiale elle-même n’est pas toujours en mesure de racheter ces parts. Cette situation peut engendrer des tensions entre les dirigeants de l’entreprise familiale, ce qui risque d’affecter son business. D’où l’importance, pour les actionnaires familiaux, de bien définir, à l’avance, les rôles et les souhaits de chacun pour l’entreprise. Dans la gestion d’une entreprise familiale comme ailleurs, prévenir vaut bien mieux que guérir...