Au sein des familles qui dirigent une entreprise, la relève se fait attendre. D’après une enquête d’EY, moins d’un enfant d’entrepreneur sur dix souhaite prendre la succession de ses parents à la tête de l’entreprise familiale dans les cinq ans qui suivent la fin de ses études. Par contre, cette proportion augmente significativement quand le jeune a suivi une formation liée à l’entrepreneuriat et s’il a déjà travaillé dans l’entreprise familiale. Une expérience au sein de l’entreprise est donc bénéfique mais elle ne doit pas durer trop longtemps : l’étude démontre qu’au-delà de cinq ou six ans de ce travail en entreprise, la motivation des jeunes en vue de reprendre l’affaire familiale diminue, parce qu’ils ont le sentiment que les parents ne leur font pas suffisamment confiance. Ce qui démontre l’importance de bien préparer cette succession et de l’aborder en toute transparence. Quant aux jeunes qui ne sont pas intéressés par la reprise de l’entreprise familiale, cette absence de motivation ne semble pas liée à un manque d’esprit d’entreprise puisqu’un tiers des personnes interrogées déclarent vouloir créer leur propre entreprise. Faute d’avoir pu transmettre leur entreprise familiale, les parents se consoleront donc en constatant qu’ils sont parvenus à transmettre à leurs enfants le goût d’entreprendre...