C’est un peu le même malaise qui s’exprime un peu partout en Europe. Les professeurs du service public ont des états d’âme confrontés à la violence, à des salaires qui stagnent, ou à une grande précarité.
C’est le cas en Grèce. L’école publique a elle aussi subi les longues années d’austérité. En huit ans de crise, aucun enseignant n’a été recruté définitivement. Le ministère de l’Education pare au plus urgent en faisant appel à des vacataires. L'étau s'étant desserré, cet été 2018, le gouvernement a promis des titularisations. Mais, les précaires qui représentent 15% du personnel éducatif s’impatientent : ils en ont assez d’être maltraités, et au chômage 3 mois par an. Charlotte Stievenard.
En Suède, la pénurie d’enseignants se fait sentir. Selon l’Education nationale, il va falloir recruter 77 000 professeurs d’ici 2022 pour couvrir les besoins. Mais, les candidats sont peu nombreux à se présenter car le métier n’est plus très attractif. Anne-Francoise Hivert.

Crise des vocations en Suède, crise des vocations également en France. Et grand malaise. En témoigne le #pas de vagues qui a surgi, il y a quelques semaines, après un nouvel épisode de violences dans une classe de lycée. Les professeurs pointent le manque de perspectives dans leur carrière, les coupes budgétaires. Ils se sentent déconsidérés, pas toujours écoutés par leur direction. L’analyse de Laurent Frajerman, chercheur au Centre d’histoire sociale et spécialiste des mobilisations enseignantes avec Catherine Rolland.
Quels salaires en Europe ? La situation des professeurs diffère énormément d’un pays à l’autre. Plusieurs études récentes reviennent sur ces spécificités, comme celles du réseau Eurydice ou Global Teacher Status Index 2018. Avec Eve Minault.
En Grande-Bretagne, une ancienne journaliste a lancé en 2016 « Now Teach ». Cette organisation aide les professionnels à se reconvertir dans l’enseignement, Marie Billon.