Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine est la victime d’une légende noire. Née en 1791, elle n’a pas vingt ans quand elle quitte l’Autriche afin de devenir la seconde épouse de l’empereur des Français, Napoléon Ier. Elle devient ainsi le symbole de la paix fragile entre les deux pays (Traité de Schönbrunn). Après avoir tant redouté cette union, elle se met à aimer cet homme qui sait se laisser aller à l’idéal d’une vie bourgeoise. Le 20 mars 1811, elle met au monde un fils, l’aiglon Napoléon II (1815-1832) dans des conditions difficiles. Fidèle, elle soutient Napoléon et fait son possible afin de l’aider dans ses relations avec l’Autriche. mais en 1814, elle refuse de le rejoindre sur l’île d’Elbe. C’est de ce refus que naît sa légende noire. Dans un portrait nuancé, s’appuyant sur des archives indéites, l’historien Charles-Eloi Vial nous présnete une autre femme, bien éloignée des caricatures dont elle a pu souffrir. Une princesse cultivée qui, au fil des années, apprend les obligations de sa charge avec dévouement, intelligence et application. Ce qui lui permettra de jouer un rôle européen en tant que Duchesse de Parme pendant près de trois décennies. Au fil des pages, nous découvrons ainsi un destin hors du commun et une personnalité ignorée, révélée par un historien qui s’impose comme une des meilleures plumes de sa génération. Un entretien avec Christophe Dickès.