Né sous le nom de Lucius Domitius Ahénobarbus le 15 décembre 37 à Actium, Néron est le dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne. Homme de pouvoir cruel, personnage pervers, esthète sadique, Néron est souvent invoqué comme le symbole du mal. Déjà Pline l’Ancien au Ier siècle après J-C, en l’associant à Caligula le consacrait « fléau du genre humain ». Et pourtant, la rigueur historique et la finesse d’analyse, nous découvrent un personnage plus en relief : on ne peut comprendre Néron sans comprendre sa famille et son enfance, associer uniquement la cruauté de l’empereur à un sadisme malsain et voire en lui exclusivement un poète maudit et mauvais. Savez-vous que ce n’est pas Néron qui a brûlé Rome ? Que l’empereur que l’on voit souvent comme exclusivement cruel et avide de sang était aimé de son peuple ? Que ce souverain était raffiné et cultivé ? Nous recevons au micro de Storiavoce, Catherine Salles, qui vient nous proposer un portrait de Néron et dégrossir la vision simpliste qu’on a souvent du personnage.

L'invité: Catherine Salles est agrégée de lettres classiques et grande spécialiste de l’Antiquité. Elle a enseigné les lettres et la civilisation latine à Paris X et vient de publier une très belle biographie de l’empereur romain Néron (Néron, Perrin, 2019, 228 p. Elle a déjà écrit de nombreux ouvrages consacrés à l’Antiquité et la mythologie: Le grand incendie de Rome, 64 ap. J.-C., (Tallandier, 2015, 256 p.), Lire à Rome, (Les Belles Lettres, 2008, 316 p.)