Les doléances ou « cahiers de doléances » restent intimement liés à la Révolution française, puisqu’ils ont été rédigés en vue de préparer les États généraux de 1789. On y faisait part de ses souhaits, de ses récriminations, autrement dit de ses vœux ou de ses doléances. On sait moins que les doléances furent en usage tant à l’époque médiévale qu’à l’époque moderne. Storiavoce vous propose de vous arrêter sur une pratique, la plainte politique, qui, sous l’Ancien Régime, visait à réguler les rapports entre les gouvernés et les gouvernants. Qui avait le pouvoir de rédiger ces doléances ? Comment s’exprimaient-t-elles ? Quelle importance le pouvoir donnait-il à ces récriminations ? Les doléances constituaient-elle une délimitation du pouvoir monarchique ?
L’invitée : archiviste-paléographe et professeur des Universités, Michelle Bubenicek est directrice de l’École nationale des Chartes. Avec François Foronda, elle a dirigé l’ouvrage Doléances, la plainte politique, voie de régulation des rapports gouvernés-gouvernants (XIII-XVIIIe siècle), Coll. Études et rencontres de l’École des Chartes ( 34 €, 280 pages).

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