Dans le cadre de nos émissions « Pourquoi tant d’histoires », retour sur l’art délicat de l’écriture de cette science. La revue Ecrire l’histoire (n°19) propose de réfléchir sur « la double dimension du rapport de l’historien aux langues, pensées à la fois comme outils et comme objets ». Cette science de l’histoire a de profondes racines en littérature. Chaque peuple, chaque civilisation revendique son récit de la création, son mythe fondateur comme départ de son histoire. L’histoire n’est-elle alors que littérature ? Peut-on réfléchir sur l’histoire de ce récit, sur la langue de ce récit ? Peut-on définir des concepts linguistiques qui déterminent l’histoire ? Le langage peut-il alors être un terrain d’investigation ? Mari-Gwenn Carichon reçoit Fabien Simon.

L'invité: Fabien Simon est maître de conférences en histoire moderne (Université Paris-Diderot) spécialiste d’histoire des représentations et des savoirs. Il a travaillé sur les langues universelles avec un thèse de doctorat portant sur le thème suivant : Sortir de Babel. Une République des Langues en quête d’une « langue universelle » à la Renaissance et à l’Age classique ? Fabien Simon qui a coordonnée l’écriture du numéro 19 de la revue Ecrire l'histoire: L'historien et les langues, avec Paule Petitier et Claude Millet (novembre 2019, CNRS éditions, 284 pages, 25,00€)