Nous littéraires, avons tous dans nos sacs ou nos sacoches un petit carnet. Un petit carnet sur lequel nous couchons nos citations préférées rencontrées au hasard de nos lectures, des extraits de livres aussi qui nous semblent pertinents pour nos recherches ou notre parcours personnels. Parfois même nous y mettons nos pensées propres, nos sentiments ou bien nos réflexions. Ce petit carnet, nous ne le quittons pas, nous l’emportons au gré de nos visites et de nos rencontres, de nos lectures et de nos flâneries… Storiavoce vous propose de partir à la découverte d’un de ces petits carnets, un minuscule livre de proche de 12 cm sur 8, acheté par la BNF dans une galerie parisienne en 2014. Un petit carnet de 122 feuillets à l’écriture minuscule mais qui possède une particularité certaine puisqu’il a été utilisé dans la première moitié du XIIIe siècle, un libricino qu’un disciple de Françoise d’Assise mit dans sa besace. Que contient cet ouvrage ? Que nous dit-il sur l’époque, ses méthodes de lecture et de pensée ? Que nous dit aussi cet objet des techniques d’écriture et de composition de l'époque ? Une exploration avec Nicole Bériou au micro de Christophe Dickès.

L’invitée de Storiavoce: Nicole Bériou est médiéviste. Ses champs de recherche, couverts par une bibliographie de plus de 80 titres, sont l’Histoire religieuse, l’Histoire culturelle et l’Histoire des pratiques de la communication. Ses principaux travaux, empreints d’une érudition exigeante, abordent la prédication médiévale comme un système de communication. Elle est venu à notre micro afin d'évoquer son livre Religion et communication, un autre regard sur la prédication médiévale (Droz, 563 pages, 24€) Membre de l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, elle vient de publier avec Jacques Dalarun et Dominique Poirel : Le Manuscrit franciscain retrouvé (CNRS Editions, 39€).