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La « passion arabe » pour Bonaparte prend de l’ampleur à partir du départ des troupes françaises en 1801. En témoignent les récits du chroniqueur égyptien Abdel al-Jabarti, issu de l’élite égyptienne et témoin direct de l’expédition napoléonienne, et du chrétien libanais Nicolas Turc, qui rédigea la Chronique d’Égypte. L’attrait des Arabes pour Napoléon s’explique d’abord par le contexte politique et social : l’Égypte est occupée depuis 1516 par les Ottomans. Quelles sont les relations entre le jeune général et l’élite arabe ? S’est-il présenté comme leur libérateur ? Napoléon débarque en Orient accompagné de scientifiques, de savants et de son armée, dont le dévouement ne manque pas de marquer les populations arabes, comme le remarque des chroniqueurs : « Malgré tous les maux et les dangers qu’ils avaient essuyés, ils conservaient pour leur général une obéissance aveugle, et lui témoignaient toujours un dévouement sans bornes. Ils se soumettaient à ses ordres comme si il eût été leur Dieu, partageaient sans murmure sa mauvaise fortune, et ne cessaient pas de chanter ses louanges. » Cependant les exploits militaires ne peuvent à eux seuls expliquer la construction de cette passion arabe pour Napoléon, qui a profondément marqué la culture arabe et musulmane jusqu’à nos jours.

L’auteur : Ahmed Youssef est un historien franco-égyptien, membre du conseil d’administration de l’Institut d’Égypte au Caire et spécialiste des relations entre le monde arabe et la France. Il vient de publier Bonabarta. Napoléon, une passion arabe ? (Passés composés, 2024, 160 p., 17 €).


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