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En les mettant sur le bord de la fenêtre, on invoque le sens symbolique de la division, et ainsi de l'indépendance. Dans la philosophie de Pythagore, la dyade est la deuxième chose créée. Bref, j'accorde un peu trop d'importance à beaucoup de choses, et notamment aux séries de chiffres, c’est pas ma faute, on ne choisit pas ce que la vie a fait de nous, mais on peut pourtant changer, ou atténuer certaines pensées.

Marc-Aurèle est un des plus grands empereurs de Rome. Au summum de la gloire

qu'un homme peut connaître, il écrit que celle-ci est vaine, car toute gloire finira dans l'oubli. La chercher est donc une chose vaine. Que faire alors ? Cultiver son jardin, être un homme de bien, croître en sagesse. Ne pas souffrir de ce qui ne dépend pas de nous et agir pour le bien de ce qui dépend de nous.


Partout où parut l’empereur, ça n'était qu'humanité et douceur. Ne surtout pas confondre le fait d'être doux et doucereux (ou mielleux); ça n'a rien à voir. On pourrait dire tout simplement que le fait d'être doux consiste à parler ou avertir gentiment.


Bien sûr, à la mort de son épouse, Faustine, Marc-Aurèle fera un éloge touchant, même si à nos yeux, le fait qu'elle fut tendre, paisible et surtout « obéissante » peut prêter à sourire..., mais après tout, qu'est-ce qu'obéir si ça n'est, justement, de savoir faire silence parfois et de demeurer tout autant libre intérieurement, sachant reconnaître les qualités d'un autre être, non pas supérieur à soi, mais un être dont l'autorité est naturelle quand il témoigne d'un amour simple.


Un extrait ? « Dès l'aurore, dis-toi par avance : je rencontrerai un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un insociable. Tous ces défauts sont arrivés à ces hommes par leur ignorance des biens et des maux. Pour moi, ayant jugé que la nature du bien est le beau, que celle du mal est le laid, et que la nature du coupable lui-même est d'être mon parent, non par la communauté du sang ou d'une même semence, mais par celle de l'intelligence et d'une même parcelle de la divinité, je ne puis éprouver du dommage de la part d'aucun d'eux, car aucun d'eux ne peut me couvrir de laideur. »  Ou encore : « Tout découle de là. De plus, tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel, dont tu fais partie ».


Plus loin, on peut lire que ce qui compte pour Marc-Aurèle, c'est de se conserver de toute passion (politique ou romantique). De se garder aussi de toute inconsidération, de toute mauvaise humeur « contre ce qui nous vient des dieux et des hommes ». L'empereur-philosophe revient souvent sur la notion de présent, sur le bonheur, que seul le présent nous appartient. Le reste ne nous appartient pas. Autre chose, Marc-Aurèle en insistant sur la Raison montre que c'est une arme dont on doit faire usage. Cela nous évitera bien des tourments (et autres psychanalyses...). Mais dans ce monde sec et froid, bourrés de paradoxes, dans ce monde qui juge hâtivement et superficiellement ses semblables, bien trop vite, « on » a peur de la Raison. La Raison fait peur car elle procède d'une autodiscipline sans concession. Mais Marc-Aurèle rappelle l'alliance nécessaire entre raison et douceur, douceur et prudence, fermeté et souplesse. L'une de ces vertus sans une autre ne serait plus une vertu… Et l'on perd tout : on perd son esprit et son âme et l'on fait les pires conneries. Des conneries que l’on pourrait regretter toute sa vie. Autrement dit, si certaines choses ne dépendent pas de nous, d’autres en dépendent grandement. Il s’agit de réfléchir à cela. De penser aux conséquences de nos gestes et de nos paroles, de penser à ce qui est agréable, doux et parfait. De courir ou de marcher vers le But sans craindre quoi que ce soit. 


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