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Myriam a plus de 50 ans lorsqu’on lui décèle un cancer du sein. Aujourd’hui elle souhaite partager son témoignage après un cancer du sein. Au micro de 100 Tabou elle raconte son parcours de soins et sa rémission. Même si on parle aujourd’hui de plus en plus de prévention, d’auto-palpation, de dépistage, on n’entend pas assez la parole des malades. Le message que Myriam souhaite faire passer un message : il faut oser parler, oser raconter ses douleurs physiques et psychologiques, oser pousser les portes des associations qui ont souvent beaucoup d’informations à transmettre. Cet épisode est produit dans le cadre du Podcasthon.
Le Podcasthon est un événement caritatif où plus de 300 podcasts se rassemblent pour soutenir l’association de son choix. Pour cet épisode, j’ai choisi de soutenir l’association Ruban Rose. Ruban Rose lutte pour un meilleur dépistage et une meilleure prévention de ce cancer du sein. Pour la soutenir, chaque don compte. Vous pouvez faire un don à l’association en vous rendant sur son site internet directement. N’oubliez pas de reporter votre don sur le site du Podcasthon en tant que promesse de don, cela permettra qu’il soit comptabilisé à la fin de l’événement.
La découverte du cancer et le parcours de soins
C’est lors d’une mammographie de contrôle qu’on lui annonce qu’il faut faire une biopsie. Myriam comprend très rapidement qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Effectivement, une semaine après, le résultat n’est pas bon. Myriam a un cancer du sein au sein droit. Encore une semaine après, elle a un rendez-vous avec la chirurgienne. Le rendez-vous pour l’opération est pris pour 2 semaines après. Tout se passe très très vite pour elle.
Dans ces conditions, elle décide de n’en parler qu’à ses enfants. C’est un décision difficile d’en parler ou non, à qui, etc. Cette décision est très personnelle et appartient à chaque malade.
Chacun.e ses raisons.
Myriam
Pendant ces quelques semaine, tout se passe très très vite. Elle n’a pas vraiment le temps de réfléchir, tout le monde s’occupe de prendre ses rendez-vous, etc. Tout est pris en charge, elle est baladée de rendez-vous en rendez-vous sans rien calculer.
Après l’opération et la cicatrisation, Myriam fait de la radiothérapie pendant plusieurs semaines. Elle explique le processus, les marques sur le corps, les douleurs physiques et l’impact psychique. Ainsi que les solutions qu’elle a trouvé comme le fait de se faire suivre par une kinésithérapeute dès le début pour palier aux douleurs physiques.
Le chemin psychologique
Ce n’est qu’après l’opération, quand elle se retrouve seule chez elle en convalescence qu’elle commence à cogiter. La solitude s’installe et les pensées s’enchaînent. Ce qui est difficile pour Myriam c’est l’épée de Damoclès au dessus de sa tête. Bien qu’elle soit en rémission aujourd’hui et qu’elle aille bien, elle a sans cesse cette idée qu’elle ne sera peut-être pas présente au prochain événement social. Le suivi psychologique n’est pas automatique mais il est possible de le demander. L’association La ligue contre le cancer offre d’ailleurs des séances avec un.e psychologue.
On se demande “Punaise j’espère que je vais m’en sortir.”.
Myriam
Pour reprendre le dessus sur ces pensées, Myriam suit un programme qui lui fait beaucoup de bien : le programme Peps mis en place par la clinique Les Rosiers à Dijon. Ce programme consiste à plusieurs semaines de sport intensif mais adapté pour reprendre le contrôle sur son corps. Myriam raconte dans l’épisode tous les bienfaits de ce programme et surtout l’importance d’avoir des activités quotidiennes pour reprendre sa vie.
Le retour au travail
Après cela, quand et comment reprendre le travail ? Pour certaines personnes le travail peut être une vraie bouée de sauvetage après le parcours de soin. Pour Myriam, elle a repris uniquement quelques heures par jour, deux jours par semaine sur recommandation de la médecine du travail. Bien qu’elle se sentait capable de faire beaucoup plus, elle a suivi la recommandation. Elle s’est vite rendue compte que c’était largement suffisant et qu’elle n’était pas forcément capable de faire beaucoup plus.
Elle encourage vraiment à reprendre un travail qui permet de s’épanouir et d’être autre chose que malade mais tout en respectant son corps et ces capacités. Myriam interpelle aussi les entreprises à être sensible aux personnes qui ont eu un cancer et demandent une reprise en mi-temps thérapeutique.
Les messages à faire passer
Quand on parle de cancer il y a mille messages à faire passer. Myriam parle beaucoup de prendre soin de soi. Elle trouve qu’il manque ce pan dans l’éducation à la santé et à la sexualité. C’est quelque chose dont elle parle dès le début de l’épisode : les ado doivent apprendre à connaître leur corps pour l’écouter et en prendre soin.
Socialement il y a aussi beaucoup de progrès à faire. Myriam a observé beaucoup de fuite de la part des gens quand elle mentionne le mot cancer. Mais en plus de la fuite, ce qui est le plus dur à encaisser c’est la maladresse des gens. Les petites phrases qui paraissent rien quand on est de l’autre côté du miroir peuvent avoir un fort impact sur le mental de la personne malade.
Les associations :
- Rose up : site internet
- Programme Peps à Dijon
- @collectif_autopalpation sur Instagram
- Ruban Rose : site internet et Instagram
- La Chaîne Rose : site internet et Instagram
- Carpe Diem à Dijon
Crédit musique : S-Coast
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