La relation qui lie Anne Gastinel à son instrument est née d’un coup de foudre, genèse d’une relation fusionnelle où, dans une parfaite osmose, le corps et le bois ne font plus qu’un. À quatre ans, c’est d’ailleurs, au-delà de la musique qui nimbait son environnement familial, vers ce violoncelle que la petite fille a été irrémédiablement attirée, happée même. Cette fusion organique entre l’interprète et son instrument, on la retrouve dans le jeu d’Anne Gastinel, qu’il se décline en soliste, chambriste ou dans des œuvres orchestrales. Professeure au conservatoire national supérieur de Lyon et concertiste, la violoncelliste fait montre d’un enseignement et d’un style qui mêlent la rigueur d’une sacralisation du texte à un souffle de liberté qui prend racine dans la pédagogie de ses maîtres.