En écoutant les paroles d’Aurélie, qui a troqué le service de réanimation dans lequel elle officiait pour reprendre des études d’infirmière anesthésiste, on se dit que, clairement, le fossé qui chaque jour se creuse un peu plus entre le discours bien-pensant et rassurant de nos gouvernants et ce que vit le personnel soignant au sein du service hospitalier à tout de l’obstacle infranchissable, de la dichotomie absolue. Pas assez de personnels, des salaires aux allures de pourboire, un manque total de reconnaissance, des burn-out aux démissions, l’hôpital où chaque acte est chronométré et le patient un numéro montre une politique de santé qui, depuis si longtemps déjà, paraît à l’abandon. Attention, urgence absolue !