Chaque courant artistique, qu’il soit musical, littéraire, cinématographique ou pictural peut se prévaloir d’un socle fondateur, d’un maître dont le génie créatif touche au sacré, à une grâce qui fait fi de toute rationalité tant elle dépasse ce que l’on pensait l’être humain capable d’accomplir. En musique classique, nul doute que Jean-Sébastien Bach s’inscrit comme un créateur dans toute sa splendeur, sa magnificence, compositeur d’œuvres dont la seule écoute nous élève, divin voyage aux confins d’un paradis auditif tout autant que spirituel. C’est ce voyage vers un Golgotha tout personnel qu’a entrepris le claveciniste et organiste Benjamin Alard qui, en dix-sept coffrets, s’est lancé dans une intégrale des œuvres pour claviers du natif d’Eisenach. Alors que « Weimar », cinquième volume de la série qui sortira cet automne, vient tout juste d’être enregistré, Benjamin Alard sort de sa retraite pour nous aider à y voir plus clair dans ce Bach entré dans les annales !