Avec « Le Tigre », la sémillante Camille Bertault impose sa griffe, délaissant les emprunts à Bach, Gainsbourg ou encore Michel Legrand de son précédent album pour nous délecter de ses propres textes dont la poésie ne fait qu’accroitre la profondeur du sens. Auprès de son arbre, dont les racines se sont nourries des années de piano passées au conservatoire de musique classique de Nice, l’artiste s’acoquine désormais avec l’électro, se pare de groove sud-américain ou s’interroge avec nostalgie sur le temps qui passe dans une ballade piano-voix où le fond et la forme sont d’une égale beauté. Entourée d’une pléiade de musiciens d’exception, Mlle Camille franchit un nouveau « pas de géant » et s’impose comme l’artiste hexagonale à suivre… à la trace.