L'annonce de la mort de Jimi Hendrix, fauché en pleine gloire il y a presque 50 ans, a fait couler des larmes et suscité des vocations. Ainsi, c’est en apprenant la tragique disparition du divin gaucher que Joe Satriani, alors adolescent, a décidé de vouer sa vie à la guitare, conduisant l’instrument sur des territoires encore vierges qu’à coups de riffs dévastateurs et de solos inspirés il a, au fil des albums, défrichés. L’Alien, dont la virtuosité n’a jamais tourné à la démonstration gratuite qui, trop souvent, vide la musique de son sens premier, a inspiré tout autant que formé nombres de disciples. Parmi les plus illustres noms passés à l’école du Satch, on retiendra surtout le soliste de Metallica, Kirk Hammett et, bien entendu, Steve Vai, l’ami de toujours que Joe a vu grandir pour, plus tard, prendre son envol aux côtés, entre autres, de David Lee Roth ou Frank Zappa. La sortie du dernier né de Satriani, « Shapeshifting », était l’occasion rêvée de passer en revue trois décennies d’une carrière sans fausse note !