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Qu’importe ce qui se dit ? Seuls comptent mes frissons à sa voix lorsqu’elle hurle à mon oreille, couvrant le tumulte, abolissant la promiscuité, générant une tension intime de mon corps ; tension intime que je devine aussi en elle quand elle-même se repaît de mes hurlements à son oreille. Ceci étant, saugrenue, Béatrice rameute soudain, fêtarde :
– J’ai embarqué la dernière bouteille ! et des gobelets !
Puis nos regards nous couplent à nouveau. Elle n’est sûrement pas plus bourrée que moi – le mousseux tiède n’est vraiment pas notre truc – mais, c’est clair, elle est large aussi mûre que moi pour la transgression… Nous nous échappons de la mêlée, abandonnant volontiers la bouteille. Lorsque je l’embrasse adieu, « Jane Fonda » me met en garde à l’oreille :
– J’ai fui dans des aventures, mais aujourd’hui que j’en suis où j’en suis, il n’y a que mon mari.
Quant à Dominique, il joue encore les augures :
– C’est une très belle nana ; mais moi j’ai tout de suite vu que c’est un sac de nœuds.