Des policiers racistes, fascistes et suprémacistes blancs se lâchent sur leur collègue noir

Membre d'une unité de police d’escorte à Rouen, Alex découvre l'existence d'un groupe privé d’échanges audio sur WhatsApp, dont font partie une dizaine de ses co-équipiers. Certains sont encore stagiaires en école de police, d'autres, comme lui, sont policiers titulaires depuis plus de 20 ans. Intrigué par la présence de son prénom dans les messages, Alex, qui est noir, découvre des propos orduriers, ouvertement racistes, misogynes et antisémites. Certains de ses collègues se revendiquent du fascisme et du suprémacisme blanc. Dans leurs échanges, ces soi-disant "gardiens de la paix" se vantent d'acheter des armes en prévision de la "guerre civile et raciale" qu'ils appellent de leurs voeux. Sur les conseils de son avocate, M° Yaël Godefroy, Alex dépose plainte et déclenche une enquête interne. Après son audition, la hiérarchie décide de muter Alex dans une autre unité. Ses collègues titulaires ont finalement été révoqués. Leur procès est attendu pour septembre 2021. 

Ilham Maad a réuni le policier et son avocate pour commenter des extraits de ces enregistrements. Une enquête sur cette affaire menée par Camille Polloni est à lire dans Mediapart. 

Enregistrement : 13 février 20 - Mix : Charlie Marcelet - Illustration originale : Zaven Najjar - Entretien et montage : Ilham Maad - Production : ARTE Radio