Elle s’est imposée comme l’une des grandes philosophes du 20e siècle en proposant qu’il n’existât pas de telle chose que l’humain typique, en soulignant que les tyrannies modernes dominaient des victimes passives, puis en postulant que le mal véritable se trouvait dans la banale obéissance des individus. En tentant de comprendre son présent sous le régime nazi, la penseuse allemande a décrypté les mécanismes de l’autoritarisme, du fascisme et de la domination des humains par d’autres humains. Laure Adler, journaliste et femme de lettres, explique à Jacques Beauchamp que Hanna Arendt a démontré le danger dans l’acte de réfléchir, ainsi que l’importance de la pensée critique.