Leurs quelque 10 000 enregistrements de chansons, recueillies directement dans les communautés rurales du sud des États-Unis au courant des années 1930, ont permis de découvrir, de redécouvrir et de préserver de grands pans du répertoire folk, gospel et blues des États-Unis. Pour certains, toutefois, ces ponctions à même la culture afro-américaine relèvent de la mise en scène, voire de l’appropriation culturelle. L’historien Pierre Lavoie explique à Jacques Beauchamp comment les premiers folkloristes faisaient preuve de subjectivité en cherchant l’expression la plus pure possible de « l’esprit du peuple ».