Devant le désintérêt de la population pour des candidats mièvres – George H. W. Bush, le « caniche de Reagan », et Michael Dukakis, le technocrate froid –, le Parti républicain a sorti l’artillerie lourde des publicités dénigrantes et de la campagne idéologique, une stratégie électorale fréquemment utilisée depuis. C’est largement grâce à cela qu’au terme d’une campagne désastreuse pour le Parti démocrate, Bush l’a emporté avec 56 % du vote populaire, le 8 novembre 1988. Karine Prémont, professeure de politique appliquée, raconte à Jacques Beauchamp que les circonstances jouaient en faveur des républicains après 8 ans de règne Reagan.