C’est à l’évêque Ignace Bourget, aux Sœurs de la Providence et aux Clercs de Saint-Viateur qu’on doit, en 1848 et en 1851, l’ouverture des deux premiers établissements voués à l’éducation des enfants sourds-muets à Montréal. Cette prise en charge par les communautés religieuses marquait la fin d’un obscurantisme à l’égard des plus vulnérables de la société, souvent perçus comme des êtres sans conscience. Myriam Wojcik, historienne-vulgarisatrice, explique à Jacques Beauchamp qu’en voulant fournir de la main-d’œuvre au Québec de la révolution industrielle, on a aussi brisé un isolement souvent critique.