La femme que vous venez d’entendre est Marie-Claire Fabri. Elle est ingénieure en océanographie à l’IFREMER, l’Institut français de recherche et d’exploitation pour la mer. Marie-Claire Fabri est une spécialiste de l’écologie benthique du domaine profond, c’est-à-dire qu’elle étudie la faune qui vit sur les fonds marins. Avec elle, durant deux épisodes, nous parlons de la vie sous la mer.

A vrai dire, nous nous intéressons plus à ce qui se passe dans le ciel qu’au fond des océans. Seulement 10 à 15 % des fonds marins sont connus de l’homme. Ils sont assez peu observés par rapport aux hautes atmosphères. Les profondeurs maritimes sont pourtant un enjeu des prochaines années.

Pour autant, les scientifiques, comme Marie-Claire Fabri, disposent déjà de connaissances précises et suffisantes pour nous expliquer ce qui se passe dans le fond de nos océans. Ils en observent les écosystèmes. Ils les scrutent au quotidien. Je suis Sébastien Chauveau. Bonne écoute.

Dans l’épisode précédent, nous avons vu que nous, les humains, nous intéressions davantage à la chose spatiale que sous marine. Marie-Claire Fabri nous en a entre autres expliqué les raisons. L’homme n’est pas fait pour vivre sous l’eau. Nous sommes des Terriens. Même si les choses progressent, nous disposons de toujours plus de moyens techniques pour explorer la lune que le fond des océans. Et il y aurait probablement « des orientations politiques à investir plus vers le ciel que le fond de la mer », selon la scientifique.

D’après les observateurs, comme ceux de l’IFREMER mais aussi du SHOM, Service hydrographique et océanographique de la marine, on ne connaîtrait que 20 % de la topographie des fonds marins. Cela ne veut pas dire que l’on ne s’y intéresse pas. La vie sous la mer attire de plus en plus de scientifiques. Nous sommes toujours autant fascinés par ce milieu, que nous utilisons parfois plus