La sécheresse de l’été 2022, en France, a eu le don de réactiver les consciences. Pourtant, les étés secs, avec leurs pénuries d’eau et leurs incendies, ne sont pas nouveaux. Il y avait eu 2003, et encore avant, 1976. Ils n’étaient pas si loin que cela de nous quand même, pour que nous les ayons à ce point oubliés.

Hervé Douville est un scientifique du Centre national de recherches météorologiques, plus communément appelé CNRM. Il s’est d’abord intéressé à la compréhension de la variabilité naturelle du climat et à sa prévisibilité. Et, depuis plusieurs années, il se concentre sur le changement climatique d’origine entropique, autrement dit causé par l’homme, particulièrement sur ses conséquences sur le cycle de l’eau et ses événements extrêmes associés. A ce titre, il a fait parti des auteurs-coordinateurs d’un rapport pour le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui a traité des changements du cycle de l’eau.

Avec ce spécialiste du changement climatique, nous revenons sur le phénomène des sécheresses, plus spécifiquement sur ce qui en découle. Nous évoquons les mesures à prendre pour ne pas connaître de catastrophes d’approvisionnement en eau dans les années à venir. Je suis Sébastien Chauveau. Bonne écoute.